Source:
Original letters illustrative of English history, series 3, volume 4, page 48, edited by Henry Ellis, 1846
Above: Queen Elizabeth I of England, artist unknown.
Above: François de Bourbon, Duke of Montpensier, drawn by Thierry Bellangé.
Above: William the Silent, Prince of Orange, painted by Adriaen Thomasz. Key.
Above: Countess Louise Juliana of Orange-Nassau, painted by Daniël van den Queborn.
Above: Countess Elisabeth of Orange-Nassau, artist unknown.
Above: Countess Catharina Belgica of Orange-Nassau as an adult, painted by Jan van Ravesteyn.
Above: Countess Charlotte Flandrina of Orange-Nassau as an adult, artist unknown.
Above: Countess Charlotte Brabantina of Orange-Nassau, artist unknown.
Above: Countess Emilia Antwerpiana of Orange-Nassau, artist unknown.
Elizabeth wrote this letter to François de Bourbon, Duke of Montpensier, about William the Silent, Prince of Orange's minor daughters after his assassination, the countesses Louise Juliana, Elisabeth, Catharina Belgica, Charlotte Flandrina, Charlotte Brabantina and Emilia Antwerpiana of Nassau.
The letter:
Monsr mon Cousin, comme le feu Prince d'Orange preuvyant le danger imminent auquel, il estoit tousiours subiect, par les secretes menees et embusches que luy tendoient ses ennemys, nous eust de son viuant bien instamment prié d'auoir ses filles pour recommendees, et de les prendre en nostre protection, s'il luy aduenoit de les laisser sans pere, se reposant (comme a bon droict il pouvoit faire) sur la fauer et affection que luy auons de tout temps portee: Nous auons aduise apres cest infortuné accident de la mort du dict Prince de fer bailler l'aysnee a Madame la Princesse de Nauarre (Bierne) sa parente comme scauez, ou elle ne peult failler d'estre bien et vertueusement nourrye; et de mander querir la seconde, qui est nostre filleule, pour la tenir icy pres de nous, ayant parcydeuant recommende celle d'apres, qui se nomme Brabantine, a Madame la Duchesse de Bouillon, vostre seur, pour estre nourrye pres de Madamoyselle de Bouillon sa fille. Les deux aultres estant desia accordees, l'une nommee Amelyne a L'Electoire Palatine, et l'aultre nommee Katerine a la Contesse de Schwartzenburgh, leurs marraynes. Et quant a l'aultre nommée Flandrine que la Dame du Paracly auoit desia aupres de soy du viuant du pere, nous la luy auons de long temps bien expressement aussy recommandee. Dont vous auons bien voulu particulierement aduertir pour l'interest qu'auez en elles par le droict de Nature; esperant que ne trouuerez mauuaise la disposition qu'en auons faute, ains plustost qu'aurez pour agreable le soing qu'auons d'elles. En quoy vous prions de nous seconder, et y aporter aussy de vostre part tout l'aduancement que pourrez comme le plus proche parent du coste maternel, prenant et acceptant la tutele de vostre Niepces, et vous rendant protecteur et conseruateur de ce quelles ont de bien en France, a fin qu'elles en puissent estre subu...ues pour leur entrenement. Et que a ceste fin il vous plaise requerir le Roy de son commandement et authorité pour le' faire fauer sil en sera de besoing. Et ainsi faisant icy fin de ceste, Nous prierons le Createur quil vous ait, Monsieur mon Cousin, tousjours en sa saincte garde, et vous doint tresbonne vie et longue. Escript a nostre Maison de Hampton Court, le dixseptiesme jour d'Octobre, 1584.
Vostre tresaffectionnée bone Cousine,
et tresassurée Amye a jamais.
ELIZABETH R.
A Monsieur mon Cousin Le Duc de
Montpensier.
With modernised spelling:
Monsieur mon cousin, comme le feu Prince d'Orange prévoyant le danger imminent auquel il était toujours sujet, par les secrètes menées et embûches que lui tendaient ses ennemis, nous eût de son vivant bien instamment prié d'avoir ses filles pour recommandées, et de les prendre en notre protection, s'il lui avenait de les laisser sans père, se reposant (comme à bon droit il pouvait faire) sur la faveur et affection que [nous] lui avons de tout temps portée. Nous avons avisé après cet infortuné accident de la mort du dit Prince de faire bailler l'aînée à Madame la princesse de Navarre (Bierne) sa parente comme savez, où elle ne peut faillir d'être bien et vertueusement nourrie; et de mander quérir la seconde, qui est notre filleule, pour la tenir ici près de nous, ayant par ci-devant recommandé celle d'après, qui se nomme Brabantine, à Madame la duchesse de Bouillon, votre sœur, pour être nourrie près de Madamoiselle de Bouillon sa fille. Les deux autres étant déjà accordées, l'une nommee Emiline a l'électoire palatine, et l'autre nommée Catherine à la comtesse de Schwarzenburg, leurs marraines. Et quant a l'autre nommée Flandrine que la Dame du Paracly avoit déjà auprès de soi du vivant du père, nous la lui avons de longtemps bien expréssement aussi recommandée. Dont [nous] vous avons bien voulu particulièrement avertir pour l'intérêt que vous avez en elles par le droit de nature; espérant que ne trouverez mauvaise la disposition que nous en avons faite, ainsi plutôt que vous aurez pour agréable le soin que nous avons d'elles. En quoi vous prions de nous seconder, et y apporter aussi de votre part tout l'avancement que [vous] pourrez comme le plus proche parent du côté maternel, prenant et acceptant la tutèle de vos nièces, et vous rendant protecteur et conservateur de ce qu'elles ont de bien en France, afin qu'elles en puissent être subu...ues pour leur entraînement. Et que à cette fin il vous plaise requérir le roi de son commandement et autorité pour les faire faveur s'il en sera de besoin. Et ainsi faisant ici fin de cette, nous prierons le Créateur qu'il vous ait, Monsieur mon cousin, toujours en sa sainte garde, et vous donne très bonne vie et longue. Ecrit à notre Maison de Hampton Court, le dix-septième jour d'octobre, 1584.
Votre très affectionnée bonne cousine
et très assurée amie à jamais
ELIZABETH R.
A Monsieur mon cousin le duc de
Montpensier.
English translation:
SIR, MY COUSIN,
Since the late Prince of Orange, foreseeing the imminent danger to which he was always liable from the secret plots and snares spread for him by his enemies, had, whilst alive, very earnestly prayed us to have his daughters in esteem, and to take them under our protection if it happened to him to leave them fatherless, relying (as he had good right to do) on the favour and affection which we have at all times borne him, We have resolved, after this unfortunate accident of the death of the said Prince to deliver the eldest to the Princess of Navarre (Bierne) her kinswoman, as you know she cannot fail there to be well and virtuously brought up; and to send to fetch the second, who is our god-daughter, to keep her here with us, having before recommended the next, who is named Brabantine, to the Duchess de Bouillon, your sister, to be brought up with Mlle de Bouillon, her daughter. The two others being already assigned, the one, named Ameline, to the Electress Palatine, and the other, named Katherine, to the Countess of Schwartzenburgh, their godmothers. And as for the other, named Flandrine, whom the Lady of Paracly had already with her during the lifetime of the father, We have long very expressly recommended her to her care. Of all this we have wished particularly to inform you, from the interest you have in them by the law of nature, hoping that you will not take ill the disposition we have made, but rather be pleased with the care which we have for them. In which we pray you to second us, and also to bring on your part all the assistance that you can, as the nearest relation on the mother's side, taking and accepting the guardianship of your Nieces, and making yourself protector and preserver of the goods they possess in France, in order that they may be made subservient to their bringing-up. And that to this end it will please you to request the King by his command and authority to further this matter, if need be. And here making an end of this business, We pray the Almighty that he will have you, sir, my Cousin, always in his holy keeping, and give you a good life and long. Written at our House of Hampton Court the seventeenth day of October 1584.
Your very well-affectioned Cousin,
and very assured friend for ever,
ELIZABETH R.
Notes: In accordance with the nobility's ideals in the early modern era, kings and queens considered themselves siblings; when talking to someone of a lower rank than their own, they would refer to that person as "my cousin", regardless of whether or not they were related.
bailler = donner (to give).
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