Wednesday, June 2, 2021

Henrietta Maria of France's letter to her mother Maria de Medici, dated June 1627

Source:

Lettres inédites de Henriette-Marie de France, reine d'Angleterre, edited and published by Charles, comte de Baillon, E. Perrin, Paris, 1884



Above: Henrietta Maria of France, queen consort of England, painted by a member of the circle of Sir Anthony van Dyck.


Above: Maria de Medici, queen consort of France, painted by Gerard van Honthorst.

The letter:

Madame,
Le roy monseigneur et moy ayant appris la maladie du roy monsieur mon frère et ayant esté si heureux que de savoir la guérison aussy tost, nous envoyons le sieur de Montegu pour nous réjouir de son heureuse convalescence et aussy pour apprendre plus assurément l'estat de sa santé, et pour moy je ne seray point en repos, que je n'en aie eu de ses nouvelles et de celles de Vostre Majesté; de quoy je crains que les appréhensions qu'elle a eues ne lui aient apporté quelques altérations à la sienne, ce que je prie Dieu de n'estre pas, n'aiant rien au monde qui puisse [me] rendre si malheureuse. Je puis asseurer Vostre Majesté avec quel ressentiment le roy monseigneur a receu cette mauvaise nouvelle et aussy avec quelle joye souhaité celle de la guérison, prenant un tel intérest en tout ce qui touche le roy monsieur mon frère et Vostre Majesté, ce qu'il m'a commandé d'asseurer Vostre Majesté de sa part, et quel plaisir il a de voir une intelligence parfaite entre Vostre Majesté et luy; et pour moy je puis dire avec vérité que je luy ai toujours recogneu le désir extrême d'estre aux bonnes grâces de Vostre Majesté et qu'elle le veuille tenir pour son bon fils. Pour moy, madame, ce me sera le plus grand contentement qui me puisse jamais arriver, de voir cette intelligence telle que je la désire, et je sais que le roy monseigneur ne me desdira point de tout cecy ni de plusieurs choses que j'ay commandées audit sieur de Montegu de dire à Vostre Majesté de ma part, car luy et moy désirons de nous adresser à elle, estant la personne du monde à laquelle nous tesmoignerons toujours le respect que nous luy portons; et pour mon particulier je la supplieray très-humblement de considérer la passion que j'ay toujours et qui est d'estre à son service; ce que je continueray jusqu'à la mort et malgré tous ceux qui me pourroient rendre de mauvais offices auprès d'elle. Je ne la feray plus longue, de peur de l'importuner, que pour la supplier de prendre croyance en ce que luy dira le sieur de Montegu de ma part et de me croire, Madame,
Sa très-humble et très-obéissante fille et servante,
[MARIE.]

With modernised spelling:

Madame,
Le roi monseigneur et moi ayant appris la maladie du roi monsieur mon frère et ayant été si heureux que de savoir la guérison aussitôt, nous envoyons le sieur de Montague pour nous réjouir de son heureuse convalescence et aussi pour apprendre plus assurément l'état de sa santé, et pour moi je ne serai point en repos, que je n'en aie eu de ses nouvelles et de celles de Votre Majesté; de quoi je crains que les appréhensions qu'elle a eues ne lui aient apporté quelques altérations à la sienne, ce que je prie Dieu de n'être pas, n'ayant rien au monde qui puisse [me] rendre si malheureuse. Je puis assurer Votre Majesté avec quel ressentiment le roi monseigneur a reçu cette mauvaise nouvelle et aussi avec quelle joie souhaité celle de la guérison, prenant un tel intérêt en tout ce qui touche le roi monsieur mon frère et Votre Majesté, ce qu'il m'a commandé d'assurer Votre Majesté de sa part, et quel plaisir il a de voir une intelligence parfaite entre Votre Majesté et lui; et pour moi je puis dire avec vérité que je lui ai toujours reconnu le désir extrême d'être aux bonnes grâces de Votre Majesté et qu'elle le veuille tenir pour son bon fils. Pour moi, madame, ce me sera le plus grand contentement qui me puisse jamais arriver, de voir cette intelligence telle que je la désire, et je sais que le roi monseigneur ne me dédira point de tout ceci ni de plusieurs choses que j'ai commandées audit sieur de Montague de dire à Votre Majesté de ma part, car lui et moi désirons de nous adresser à elle, étant la personne du monde à laquelle nous témoignerons toujours le respect que nous lui portons; et pour mon particulier je la supplierai très humblement de considérer la passion que j'ai toujours et qui est d'être à son service; ce que je continuerai jusqu'à la mort et malgré tous ceux qui me pourraient rendre de mauvais offices auprès d'elle. Je ne la ferai plus longue, de peur de l'importuner, que pour la supplier de prendre croyance en ce que lui dira le sieur de Montague de ma part et de me croire, Madame,
Sa très humble et très obéissante fille et servante,
[MARIE.]

English translation (my own):

Madame,
The King, Monseigneur, and I having learned of the illness of the King, Monsieur my brother, and having been so happy that to know the cure immediately, we send Lord Montague to rejoice us in his happy convalescence and also to learn more certainly the state of his health, and for myself I will not be at rest until I have heard from him and Your Majesty; from which I fear that the apprehensions he has had brought him some alterations to yours, which I pray God not to be, having nothing in the world that can make me so unhappy. I can assure Your Majesty with what feeling the King, Monseigneur, received this bad news and also with what joy desired that of the cure, taking such an interest in all that touches the king my brother and Your Majesty, that I have ordered ordered to assure Your Majesty of his share, and what pleasure he has to see a perfect understanding between Your Majesty and himself; and for myself I can say with truth that I have always recognised in him the extreme desire to be in the good graces of Your Majesty and that he wishes to regard him as your good son. For me, Madame, it will be the greatest satisfaction that can ever happen to me to see this intelligence as I desire it, and I know that the King, Monseigneur, will not deduct me from all this nor from many things that I have ordered the said Lord Montague to tell Your Majesty on my behalf, for he and I wish to address ourselves to you, being the person in the world to whom we will always show the respect we have for you; and for myself I will beg you very humbly to consider the passion that I still have and which is to be at your service; which I will continue until death and despite all those who could do me bad offices with you. I will only make it longer, for fear of importuning you, to beg you to believe in what Lord Montague will say to you on my behalf and to believe me, Madame,
Your most humble and most obedient daughter and servant,
[MARIA.]

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