Saturday, November 14, 2020

Henrietta Maria of France's letter to her sister Christine, Duchess of Savoy, year 1628

Source:

Lettres de Henriette-Marie de France, reine d'Angleterre a sa soeur Christine, Duchesse de Savoie, published by Hermann Ferrero, Bocca Frères, Rome, 1881



Above: Henrietta Maria of France, queen consort of England, artist unknown.


Above: Christine of France, Duchess of Savoy, artist unknown.

The letter:

Mon cher cœur. Sette occation, quoyqu'elle soit asés longtamsp par les chemins ne m'anpêchera pas de vous renouveller les vœux de mon servise; ne pouvant lesser aler personne de ce péis à vous sans vous escrire. Pour les nouvelles, elle seroit trop vielles pour les mander par luy; car je croy que, devant que vous orés desjà entandu que le trété entre la France et nous est conclu. S'est pour quoy je ne vous en manderay rien des particularités. J'espère, devant que sette lettre arive, qu'il ne se parlera que de paix. Je la soueste pour vostre particulier, sachant la paine, où vous estte pour vostre mary, à qui je soueste toute sorte de prospérité dans ce qu'il entreprand, et à vous, mon cher cœur, se que vous désirés; estant une des choses du monde que je désire plus que la continuation de vos contantements, estant plus à vous que personne du monde.

With modernised spelling:

Mon cher cœur. Cette occasion, quoiqu'elle soit assez longtemps par les chemins ne m'empêchera pas de vous renouveller les vœux de mon servise; ne pouvant laisser aller personne de ce pays à vous sans vous écrire. Pour les nouvelles, elles seraient trop vieilles pour les mander par lui; car je crois que, devant que vous aurez déjà entendu que le traité entre la France et nous est conclu. C'est pourquoi je ne vous en manderai rien des particularités. J'espère, devant que cette lettre arrive, qu'il ne se parlera que de paix. Je la souhaite pour votre particulier, sachant la paine, où vous êtes pour votre mari, à qui je souhaite toute sorte de prospérité dans ce qu'il entreprend, et à vous, mon cher cœur, se que vous désirez; étant une des choses du monde que je désire plus que la continuation de vos contentements, étant plus à vous que personne du monde.

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