Saturday, November 14, 2020

Henrietta Maria of France's letter to her sister Christine, Duchess of Savoy, year 1631

Source:

Lettres de Henriette-Marie de France, reine d'Angleterre a sa soeur Christine, Duchesse de Savoie, published by Hermann Ferrero, Bocca Frères, Rome, 1881



Above: Henrietta Maria of France, queen consort of England, painted by Anthony van Dyck.


Above: Christine of France, Duchess of Savoy, artist unknown.

The letter:

Mon cher cœur. S'a estté avec un extrème contantemant que je reseu de vos nouvelles par le conte de Scarnafis et de voir par la lettre que vous m'avés escrite comme vous me faitte toujours l'honneur que de m'emer. Vous ne le pouvés faire à personne du monde qui tâchera de le mériter plus que moy par toutes sortes de servise, sy vous m'an jugés capable. Je vous prie de croire, je prands tant de part en tout ce qui vous touche que je ne puis vous dire avec quelle joye j'é reseu la nouvelle que vous m'avés escrite dans vostre dernière de la paix. Je prie Dieu qu'elle continuee; comme je ne doute point que vous n'aportiés pour sella tout vostre possible, et que se soit à vostre contentamant que je tiens à l'égal du mien. Je vous prie de baiser ma niesse pour l'amour de moy. Je souetterais avec passion d'avoir son pourtraict comme elle est à sette heure; s'est pourquoy je vous suplie de me l'anvoyer. Le Roy monseigneur m'a commandé de vous assurer qu'il est vostre serviteur et grandemant obligé de la faveur que vous luy avés faite dedans ma lettre, et pour moy je vous puis assurer que nous sommes tous deux vostres, et que en toutes occations vous le connoistrés, et moy particulièremant plus à veus qu'à moy-mesme.
H. M. R.

With modernised spelling:

Mon cher cœur. C'a été avec un extrême contentement que je reçus de vos nouvelles par le comte de Scarnafis et de voir par la lettre que vous m'avez écrite comme vous me faites toujours l'honneur que de m'aimer. Vous ne le pouvez faire à personne du monde qui tâchera de le mériter plus que moi par toutes sortes de service, si vous m'en jugez capable. Je vous prie de croire, je prends tant de part en tout ce qui vous touche que je ne puis vous dire avec quelle joie j'ai reçu la nouvelle que vous m'avez écrite dans votre dernière de la paix. Je prie Dieu qu'elle continue; comme je ne doute point que vous n'apportiez pour cela tout votre possible, et que se soit à votre contentement que je tiens à l'égal du mien. Je vous prie de baiser ma niece pour l'amour de moi. Je souhaiterais avec passion d'avoir son portrait comme elle est à cette heure; s'est pourquoi je vous supplie de me l'envoyer. Le Roi monseigneur m'a commandé de vous assurer qu'il est votre serviteur et grandement obligé de la faveur que vous lui avez faite dedans ma lettre, et pour moi je vous puis assurer que nous sommes tous deux vôtres, et que en toutes occasions vous le connaîtrez, et moi particulièrement plus à vus qu'à moi-même.
H. M. R.

Note: In Early Modern French the verb "baiser" meant "to kiss"; in more recent times it has become vulgar slang for sexual activity. So, French speakers who see this, kiss your horror at "je vous prie de baiser ma niece" goodbye!

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