Monday, July 26, 2021

Princess Mary of Orange's letter to Frederik Hendrik of Orange-Nassau, dated September 29, 1646

Source:

http://emlo.bodleian.ox.ac.uk/profile/work/dcc76076-b707-40de-8aaf-6de3fa3fc6ef?sort=date-a&rows=50&frbr_creator-person=http%3A//localhost/person/cff80428-62e3-46c9-ba9c-c182f6a57126&baseurl=/forms/advanced&start=24&type=advanced&numFound=400


Above: Mary, Princess of Orange, painted in the style of Jean Petitot.


Above: Frederik Henrik of Orange-Nassau, painted by Michiel Janszoon van Mierevelt.


(photo courtesy of Koninklijke Verzamelingen Den Haag)

The letter:

Monsieur mon tres chere beau pere
le sieur de heenrhet dira a V. A. que nos nopees ont ette acheues avec contentemant, et que les nouueaux maries se trouuant infinimant obligee a vos faueurs ce qu'ẏls mon prie vouloir escrire a V A et que par leurs fideles service yl tascheront les meriter dequ'oy ie vous ose assurer et que ie series tousiours
Monsieur mon trescher beau pere
Vostre tres affectionee
fille et servante
Marie

honslerdick 29
sept. 1646

Princess Mary of Orange's letter to Frederik Hendrik of Orange-Nassau, dated September 8, 1646

Source:



Above: Mary, Princess of Orange, painted by Gerard van Honthorst.


Above: Frederik Henrik of Orange-Nassau, painted by Michiel Janszoon van Mierevelt.


(photo courtesy of Koninklijke Verzamelingen Den Haag)

The letter:

Monsieur mon tres-chere Beau pere
Puis qui'l a plu a V. A. m'acorder ma priere et me recommander de fair vn fin Je lay faite car ausi tost que le Conte de Barcshire a veu la reponce d. V. A et celle de Madame ma belle mere il a presse la conclusion tellemant que le mariage a este signe hier.

J'ay asteur une autre priere a vous faire qui est que Mademoiselle puis venir au nopees ce que ie prie pouvoir estre et le tiendre pour vn singuliere faueur, et ie demeure
Monsieur mon beau pere
Vostre tres-affectionee
servante et fille
Marie.

haye ce 8 sep:
1646

Madame de Maintenon's letter to Denise de la Fontaine d'Esche, Madame de Villarceaux, on the wedding of King Louis XIV of France and Maria Theresa of Spain, dated August 28, 1660

Source:

Lettres de Madame de Maintenon, volume 1, 1757


The letter:

Paris, 28 août 1660.
Je n'entreprendrai point de vous faire la relation de l'entrée du roi. Je vous dirai seulement, que ni moi ni personne ne saurions vous en faire comprendre toute la magnificence. Je ne crois pas qu'il se puisse rien imaginer de si beau, et la reine dut se coucher hier au soir assez contente du mari qu'elle a choisi. S'il y a des relations imprimées, dès aujourd'hui je vous en enverrai; si-non, j'attendrai. Mais je ne puis vous rien dire en ordre; et tout ce que je vis hier fort-distinctement, est à présent confus dans ma tête. Je fus toute yeux pendant dix ou douze heures de suite. La maison de Mr. le cardinal Mazarin ne fut pas ce qu'il y eut de plus laid; elle commença par 72 mulets de bagage: les 24 premiers avoient des couvertures assez simples; les autres, en avoient de plus belles, plus fines, plus éclatantes, que les plus belles tapisseries que vous ayez jamais vues; et les derniers, en avoient de velours rouge, en broderie d'or et d'argent, avec des mords d'argent et des sonnettes: tout cela d'une magnificence sur laquelle on se récria beaucoup. Ensuite vingt-quatre pages passerent, et tous les gentilshommes et officiers de sa maison. Après cela, douze carrosses à six chevaux, et ses gardes. Enfin, sa maison fut plus d'une heure à passer et à être admirée. Celle de MONSIEUR vint ensuite. J'oubliois dans celle de Mr. le cardinal, vingt-quatre chevaux de mains, couverts de housses si belles, et si beaux eux-mêmes, que je n'en pouvois ôter les yeux. La maison de MONSIEUR parut donc très-pitoyable: et il y avoit, dit-on du dessein; c'étoit pour montrer l'excessive opulence du cardinal. Le comte d'Estrées appelloit pourtant cela une fastueuse simplicité. La maison du roi fut véritablement royale. Vous savez, madame, mieux que moi, ce qui la compose. Mais ce que vous n'imaginerez pas, c'est la beauté des chevaux que montoient les pages de la grande et petite écurie, qui les manioient très-adroitement. Les différentes brigades des mousquetaires avoient différentes plumes: la premiere en avoit des blanches; la seconde, des jaunes, noires et blanches; la troisieme, des bleues, blanches et noires; et la quatrieme, des vertes et blanches. Les pages de la chambre étoient vêtus de casaques de velours de feu, chamarrées d'or; Mr. de Navailles paroissoit à la tête des Chevaux-légers; tout cela magnifique; Vardes à la tête des Cent-Suisses; il étoit avec du verd sur de l'or, et de fort bonne mine. Ensuite... non... Les gens de qualité suivoient les Chevaux-légers; on en vit un très-grand nombre, tous si bien, qu'on n'en pouvoit préférer un à un autre. J'y cherchai mes amis: Beuvron passa un des premiers avec Mr. de Saint-Luc; il me cherchoit aussi, mais non où j'étois. Tous les autres marchoient assez en désordre. Je cherchai M. de Villarceaux; mais il avoit un cheval si fougueux, qu'il étoit à vingt pas de moi, lorsque je le reconnus. Il me parut des mieux: il étoit des moins magnifiques, mais le plus galamment. Il avoit un beau cheval, qu'il manioit bien: sa tête brune paroissoit de loin; et l'on se récria sur lui, quand il passa. Tous ces messieurs allerent faire de grandes révérences au balcon de l'abbé d'Aumont. Je vous ai mandé qui y étoit. Le comte de Guiche marchoit seul, fort-paré de pierreries, qui éclatoient au soleil admirablement; entouré de force-belles livrées, et suivi de quelques officiers des gardes; il alla sous le balcon, comme vous pouvez penser; je crois qu'il dut plaire assez; car il étoit en plein de verd et de blanc, qui réussit fort bien. Les maréchaux de France précédoient le roi, devant lequel on portoit un dais de brocard..... Le roi saluoit tout le monde avec une grace et une majesté surprenantes. Ensuite parut M. le chancelier, en robe et manteau de brocard d'or, environné de laquais et de pages, vêtus de satin violet, chamarrés d'argent, et couverts de plumes. Enfin, madame, rien de plus pompeux: des seigneurs, on ne sauroit dire quel étoit le mieux; et si j'avois à donner le prix à quelqu'un, ce seroit au cheval qui portoit les sceaux. La Feuillade avoit affecté une singularité qui ne réussit pas: il n'avoit sur la broderie que du ruban noir et des plumes noires. Le chevalier de Grammont, Rouville, Bellefonds et quelques autres courtisans suivoient la maison de Mr. le cardinal; ce qui surprit tout le monde; on dit que c'étoit par flatterie, et je m'en informerai. Le chevalier étoit tout couvert de couleur de feu, et fort-brillant. Rouville étoit en housse d'emprunt. Pour moi, j'aurois pris le parti de n'y pas être; car le roi sait bien qu'il n'est pas en état de faire ces dépenses-là. Voilà, madame, tout ce qui je puis vous dire aujourd'hui. J'ai même la main si lasse, que je ne vous remercierai point de toutes les bontés que vous me témoignez. Madame de Préaux m'envoya encore hier au soir une de vos lettres, dont je vous rends mille graces. Je n'enverrai celle-ci à la poste que le plus tard que je pourrai, afin d'attendre des relations, s'il y en a d'imprimées.

Dans les premieres harangues que l'on a faites, je n'ai point ouï parler de celle du président Amelot. On ne peut encore savoir ce qu'ils auroit fait, ni celui qui aura le mieux réussi: je m'en informerai. On dit que les plus courtes ont été les moins mauvaises. Les présidents à mortier étoient assez ridicules avec leurs mortiers sur la tête, qui de loin paroissoient de ces boîtes plates de confiture. On chante aujourd'hui le Te Deum. Dimanche, il y aura un feu sur l'eau devant le Louvre. On ne parle que de plaisirs. Je vous prie de croire que je n'en ai point de plus grand, que de vous donner des marques de ma gratitude et de mon respect.
D'AUBIGNY.

P. S. Je viens d'apprendre que le roi donna les clefs de la ville, que l'on lui apporta, à Mr. de Trêmes, qui les envoya sur l'heure à madame de Navailles. Les relations ne sont pas encore imprimées: je vous envoie ce qu'il y a. Trouvez bon que je fasse ici mes compliments à M. de Villarceaux, et à M. et à mademoiselle de la Garanne.

English translation (my own):

Paris, August 28, 1660.
I will not undertake to relate to you the entry of the King. I will only tell you that neither I nor anyone else can make you understand all the magnificence. I don't think you can imagine anything so beautiful, and the Queen must have gone to bed last night quite happy with the husband she had chosen. If there are any printed reports, I will send them to you today; if not, I will wait. But I cannot tell you anything in order; and all that I saw very distinctly yesterday is now confused in my head. I was all eyes for ten or twelve hours in a row. The household of Cardinal Mazarin was not the most ugly; it began with 72 baggage mules. The first 24 had fairly simple blankets; the others had more beautiful, finer, more brilliant ones than the most beautiful tapestries you have ever seen; and the last ones were of red velvet, in gold and silver embroidery, with silver bits and bells; all of this with a magnificence over which we cried a great deal. Then twenty-four pages passed, and all the gentlemen and officers of his household. After that, twelve carriages with six horses, and its guards. Finally, his house was more than an hour to pass and be admired. Monsieur's came next. I forgot in that of Monsieur le Cardinal, twenty-four horse-hands, covered with covers so beautiful, and so beautiful themselves, that I could not take my eyes off. Monsieur's house therefore appeared very pitiful, and there was, it is said, design; it was to show the cardinal's excessive opulence. Yet the Comte d'Estrées called it a sumptuous simplicity. The king's household was truly royal. You know, Madame, better than I, what makes it up. But what you will not imagine is the beauty of the horses which the pages of the great and small stable rode, who handle them very skilfully. The different brigades of the musketeers had different feathers; the first had white ones; the second, yellows, blacks and whites; the third, blue, white and black; and the fourth, green and white. The pages of the room were dressed in gowns of fiery velvet, adorned with gold; Monsieur de Navailles appeared at the head of the Light Horses; all this magnificent; Vards at the head of the Cent-Suisses; it was green on gold, and very good looking. Then... no... the good people followed the Light Horses; we saw a great number of them, all so well that we could not prefer one to another. I looked for my friends there. Beuvron was one of the first with Monsieur de Saint-Luc; he was looking for me too, but not where I was. All the others walked quite in disorder. I looked for Monsieur de Villarceaux; but he had such a fiery horse that he was twenty paces from me when I recognized him. He seemed to me the best, he was the least magnificent, but the most gallantly. He had a beautiful horse, which he handled well: his brown head appeared from afar; and they cried out against him when he passed. All these gentlemen went to make great curtsey to the balcony of the Abbé d'Aumont. I told you who was there. The Comte de Guiche walked alone, well adorned with precious stones, which sparkled admirably in the sun; surrounded by force-belles-liveries, and followed by some officers of the guards; he went under the balcony, as you can imagine; I think he must have been pleasing enough; for it was full of green and white, which succeeds very well. The marshals of France preceded the King, in front of whom one carried a canopy of brocade ..... The King greeted everyone with grace and a surprising majesty. Next appeared the Chancellor, in a robe and mantle of gold brocade, surrounded by lackeys and pages, dressed in purple satin, embellished with silver, and covered with feathers. Finally, Madame, nothing more pompous; of the lords, one cannot say which was better; and if I had to give the prize to someone, it would be to the horse which bore the seals. La Feuillade had affected a singularity which did not succeed. All he had on the embroidery was black ribbon and black feathers. The Chevalier de Grammont, Rouville, Bellefonds and a few other courtiers followed the house of the cardinal; which surprised everyone; they say it was out of flattery, and I will inquire about it. The knight was all covered with the color of fire, and very brilliant. Rouville was in a loan cover. For me, I would have made up my mind not to be there; for the king knows very well that he is not in a position to incur these expenses. That, Madame, is all that I can tell you today. My hand is so terribly weary that I will not thank you for all the kindness you show me. Madame de Préaux again sent me one of your letters last night, for which I thank you very much. I will not send this to the post office until as late as I can, in order to await relations, if there are any printed ones.

In the first harangues that were given, I did not hear that of President Amelot. We cannot yet know what they would have done, nor who will have succeeded the best; I will inquire about it. It is said that the shortest were the least bad. The mortar presidents were rather ridiculous with their mortars on their heads, which from afar looked like those flat boxes of jam. Today we sing the Te Deum. On Sunday there will be a fire on the water in front of the Louvre. We only speak of pleasures. I beg you to believe that I have nothing greater than to give you marks of my gratitude and my respect.
d'Aubigny.

P. S. I have just learned that the King gave the keys of the city, which they brought him, to Monsieur de Trêmes, who sent them on time to Madame de Navailles. The relations are not yet printed; I am sending you what's there. Please think it good that I pay my compliments to Monsieur de Villarceaux, and to Monsieur and Mademoiselle de la Garanne.

Madame de Sévigné's letter to Roger de Rabutin, Comte de Bussy, dated June 6, 1669

Sources:

Lettres, compiled by Hachette Monmerqué, 1862



Above: Madame Marie de Rabutin-Chantal, Marquise de Sévigné, painted by Claude Lefèbvre.


Above: Roger de Rabutin, Comte de Bussy, painted by Claude Lefèbvre.

The letter:

À Paris, ce 9e juin 1669.
Ah! Comte, est-ce vous qui m'avez écrit la lettre que je viens de recevoir? J'étois si fort étonnée en la lisant que j'en paroissois éperdue; je ne pouvois croire ce que je voyois. Est-il possible que la plus folle lettre du monde puisse être prise de cette manière par un homme qui entend aussi bien raillerie que vous, et qui sauroit même donner de bonnes explications à un lettre si elle en avoit besoin? mais je soutiens que la mienne parle toute seule. Vous m'écriviez des folies, et je vous en répondois. Je badinois assez bien, ce me semble, sur les extrémités dont vous êtes capable sur mon sujet; je les exagérois pour mieux badiner; je trouvois que votre cœur étoit si loin de l'indifférence et si fort accoutumé à n'avoir que de la passion, ou de haine, ou de tendresse pour moi, que c'étoit justement à dire qu'il étoit né pour avoir de l'amour. Dit-on ces choses-là sérieusement? Et pour l'expression de sentir le fagot, que vous avez prise dans toute sa force, je vous le pardonne. Vous avez été autrefois dans une cabale où il n'en falloit rien diminuer; mais je pensois que vous sussiez qu'on l'avoit rendue un peu moins terrible, et qu'on s'en servoit moins communément, pour expliquer des choses extraordinaires. Cela sent bien le fagot, c'étoit à dire, cela sent bien son homme qui auroit été amoureux de moi si je l'avois laissé faire, et qui le seroit encore pour peu que je l'en priasse. Et tout cela, bon Dieu, peut-il être autre chose qu'en jeu? Cependant vous me rassurez en me disant qu'il est aisé de me tirer de peine là-dessus. Vous trouvez que je vous dis des injures; vous trouvez qu'un cousin qui aimeroit sa cousine ne méritoit pas d'être brûlé; vous trouvez que je suis entêtée de Grignan; vous tenez votre gravité. Comte, est-ce vous, encore une fois? Gardez ma lettre, je vous prie; relisez-la, démontez votre sérieux, répresentez-vous combien nous aurions ri de tout cela; mais ce n'est plus vous. J'étois vive et gaie en écrivant ma lettre, et je ne doutois point qu'elle ne vous divertît dans votre solitude, puisqu'elle me réjouissoit ici; j'y attendois une réponse encore plus enjouée, s'il se pouvoit, et je vous jure que j'ai cru en lisant votre lettre, que je ne lisois ou que je n'entendois pas bien. Nous avions trouvé quelque chose de plaisant à renverser tout l'ordre gothique des familles, et à vous faire écrire un compliment le premier. Je vous jure qu'il y avoit ici une lettre tout écrite que nous n'avons pas voulu envoyer. Nous n'avons point fait tant de façon pour tous nos parents de Bretagne: ils ont reçu des lettres de noces. On vouloit badiner avec vous, et vous en êtes à cent lieues loin. Est-ce vous, Comte, qui n'avez point aimé ma dernière lettre? est-ce vous qui m'y avez répondu ce que voilà? N'espérez pas que je vous parle d'autre chose que de ma lettre: je garderai la vôtre, et j'espère que quelque jour vous reviendrez dans ce bon sens qui étoit si agréable et si droit. Non-seulement je n'ai pas reconnu mon sang dans votre style, mais je n'y ai pas reconnu le vôtre. Si cela duroit, nous pourrions nous faire saigner tant qu'il nous plairoit, sans crainte de nous affoiblir l'un l'autre.

English translation (my own):

Paris, June 9, 1669.
Ah! Count, did you write me the letter I just received? I was so much astonished on reading it that I seemed distraught; I couldn't believe what I was seeing. Is it possible that the craziest letter in the world could be taken this way by a man who hears jest as well as you do, and who could even give a letter a good explanation if he needed it? but I maintain that mine speaks to itself. You wrote me follies, and I answered you for it. I banter pretty well, it seems to me, about the extremes you are capable of on my subject; I exaggerated them the better to banter; I found that your heart was so far from indifference and so much accustomed to having only passion, or hatred, or tenderness for me, that it was precisely to say that it was born to have love. Do we say these things seriously? And for the expression of feeling the stick bundle, which you have taken in all its strength, I forgive you. You were formerly in a cabal where nothing should be diminished; but I thought you knew that it had been made a little less terrible, and that it was used less commonly, to explain extraordinary things. It feels like a stick bundle, that is to say, it feels like her man who would have been in love with me if I had let him do it, and who would still be if I asked him to. And all this, good God, can it be anything other than at stake? However, you reassure me by telling me that it is easy to get out of trouble on this. You find that I am insulting you; you find that a cousin who loves his cousin does not deserve to be burned; you find that I am stubborn from Grignan; you hold your gravity. Count, is it you, again? Keep my letter, please; reread it, disassemble your seriousness, imagine how much we would have laughed at all this; but it is no longer you. I was lively and cheerful as I wrote my letter, and I had no doubt that it would entertain you in your solitude, since it made me happy here; I expected an even more cheerful answer, if possible, and I swear to you that I believed in reading your letter, that I did not read or that I did not hear well. We had found something pleasing in overturning the whole Gothic order of families, and making you the first to write a compliment. I swear to you that there was a written letter here which we did not wish to send. We have not done so much for all our parents in Brittany. They received wedding letters. They wanted to joke with you, and you are a hundred leagues away. Is it you, Count, who did not like my last letter? is it you who answered me what this is? Do not expect me to speak to you of anything other than my letter: I will keep yours, and I hope that someday you will come back in this good sense which was so pleasant and so straightforward. Not only did I not recognise my blood in your style, but I did not recognise yours. If this lasted, we could bleed each other as long as we liked, without fear of weakening each other.

Note: sentir le fagot = (literally: feel the stick bundle) to be suspected of heresy, impiety or heterodoxy.

Countess Ebba Brahe's letter to her daughter-in-law Margareta Boje, dated December 20, 1645

Source:

DelaGardiska archivet, volume 6, edited by Peter Wieselgren and published by J. Hörberg, 1835


The letter:

Välbårne fru höght ärade h a k dåter dän höghsta Gud förläne häna ågh hänas kiäre häre all dän hughnad deras hiärta kan åstunda därhos låter häna kiärlighen ueta at hänas häre har dän nåden af hänas maiestät nu såm de andra frihärer allena han skal skrifa sigh til kumo män iagh arbetar mäd träghen bön än nu hos min häre ågh sån magnus at däd måte fylia et anat däd han kune skrifa sig til Gud late migh någhe mäd min träghenhet uträta såm på uilian ågh fliten inte skal felas min a k dåter iagh håpas båda era söner sku ågh bli frihärar ågh skrifa sigh til sin farbrors gård dåm en dagh lärer tilfala i må uara försäkrad i hafa här i lane en sån dän i hafa all ära ågh hughnad af alla mäniskor håla af hånåm så uet han stäla sigh hänas maiestät håler myke af hånåm han får en pänsion af hänas maiestät at resa mäd til göra en tur gönåm frankerike etalien ågh hålan sedan sin tiänst dän första öferste plas lös blir får han tuiler inte min a k dåter i allt däd iagh kan tiäna er häre ågh barn skal iagh alldrigh lata fela hos migh - - - dän 20 Desämber
er troghne uän in i min död
Ebba braa.

a tergo
Dän uälbårna fru fru Margreta Båie min höght ärade h a k dåter däta kiarlighen.

Countess Ebba Brahe's letter to her daughter-in-law Margareta Boje, dated October 7, 1645

Source:

DelaGardiska archivet, volume 6, edited by Peter Wieselgren and published by J. Hörberg, 1835


The letter:

— — — så k taksäielse min ädele a k dåter för äplan pärerna ågh nötran samt för båda era kiärlighe skrifelser dän ena mäd h erik Åxenstiärna dän andra mäd en fru Gud löne er min a k ädele dåter såm så höght beuiser ert troghne hiärta mot migh i alla fal iagh skal alldrigh förgiätat k dåter iagh skref er senast til at min k sån er man blir gubernör öfer för pomeren ågh får de gosan på tie år ännu iagh uile gerna myke skrifa tiden blir migh för kårt min häress syster skal j dagh begrafas ågh en tiänare uil bårt min såns brölåp förmenar iagh sker i uinter - - - - af ståkålm i stor hast dän 7 October A:o 1645
m k d t t u uän in i min död
Ebba braa

iagh säner min a k dåter en ost Gud gife han uore häna til behagh iagh uäntar fler så skal iagh inte förgeta säna dåm män de äre smäre ad ad —

a tergo.
Dän uälbårne fru fru Margreta Båie min hiärtans alldra kiäreste dåter ågh synerlighe gode uän däta kiärlighen.

Countess Ebba Brahe's letter to her daughter-in-law Margareta Boje about Arvid Forbus' eye operation, dated September 17, 1645

Source:

DelaGardiska archivet, volume 6, edited by Peter Wieselgren and published by J. Hörberg, 1835


The letter:

Välbårna fru min h a k dåter iagh önskar häna af dän höghsta Gudh allt däd häna til hugna ågh uälfärd lända kan där hoss ber iagh nu åm förlåtelse at iagh nu måste skrifa så lite både för däd bude så hastight föreser såm ågh för min k häress skyl såm nu för några dagar sedan har late stika sina ögån huilke iagh håpas dän högsta Gud skal gifa sin uälsignelse til at han skal någhe när få sin syn igiän för han sir bätre än han har för giort sedan han lot stika dågtaren giör god förtröstningh åm hans syn Gud hughne nu mig för all min ånghest ågh sårgh iagh fyra år har lefat uti: iagh later min a k d kiärlighen förnima at hänas maiestät dråningan har låfat er k man däd goset på tie år ågh at han skal bli gubernör öfer hinder pomeren ågh skal brefan där åm mäd första sänas er allena iagh däta i hast later min a k d förnima at hon sigh där på uist kan försäkra at så blir nu min a k dåter dän höghsta Gudh antuardar ågh befaler iagh er ågh glömer inte de ualnötran iagh har bet er åm åm min a k d uile säna migh en par töner giör hon migh stor uänskap såm ågh någhra trä af de lambärteste nötran ågh så rotan måte uäl åm binas mäd iord at nöterna icke frissa iagh begerar inte många utan några såm goda äre ågh bli uäl föruara på skipe at de kåma fort de andra ginge alla ut iagh har icke et där åf min a k d lagar så däd är af räta slaghe däm iagh får fast däd icke vore mer än 6 häler 8 styken nu ad ad min ädele k d hälse sin käreste min k sån ågh era barn mäd min tiäneste af ståkålm i stor hast dän 17 säptämber Anno 1645
m h a k t t u uän i döden
Ebba braa

min a k d iagh tuiflar inte i fule ueta at Gud har kala min häress syster för några uiker sedan.

a tergo
Dän uälbårne fru fru Margreta Båie min h a k dåter däta kiärlighen til egen handa.

Countess Ebba Brahe's letter to her daughter-in-law Margareta Boje, dated July 8, 1645

Source:

DelaGardiska archivet, volume 6, edited by Peter Wieselgren and published by J. Hörberg, 1835


The letter:

— — — — h a k d huad däd uidhkåmer hon fule siälf uet pomeren skal inan någhra uiker blifa äfter hänas eget goda nöie fulbordat iagh håpas hon skal förnima ågh i uärket spöria at min sånss magnuses lyka skal bli orsak til deras lyka han kåmer nu inan 4 uiker uil Gud hit up däd är alle rede fule så lagha at däd skal gå äfter er uilia allena min k d uile lite pasiantera så sker däd uist: min k dåter ågh sån skal uara så myke kiärlighen takat för de 2 sköna hästar min sån ära förärade iagh håpass han skall däd såm myken anan deras högha dygdh ågh trogne uänskap ueta at förtiäna så takar iagh ågh min a k d såm migh har late förnima åm dän grefen ågh hans dåter ber än nu kiärlighen min a k dåter migh dän trogna uänskap beuiser ågh uidare där åm förfrågar både åm hans suaghet ågh medel såm ågh åm hans dåters pärson huru dan hon är at man icke blir bedraghen åm far ågh dåter min a k d iagh har så höght mit förtroande til häna ågh alldrigh tuiflar på hänass dygdighe troghne hiärta mot migh - - - -
hänas troghne tiänstuilighe uän af allt hiärta
Ebba braa.
af iakåbsdal i hast
d. 8 Julij 1645.

— — iagh ber k son uile kåma migh i hågh mäd en töna ualnöter i höst ågh någhra lambärske nöter min kiärlighe tiänst alltid igän iagh skal säna er uäsköte ostar i giän nu ad ad

a tergo
Dän uälbårne fru Margreta Båie min h a k dåter ågh synerlighe förtrogne uän däta til eghen handa kiärlige
Strålesund.

Elisabeth Charlotte of Orléans' letter to her aunt Electress Sophia of Hanover, dated September 14, 1675

Source:

Aus den Briefen der Herzogin Elisabeth Charlotte von Orléans an die Kurfürstin Sophie von Hannover, Eduard Bodemann, 1891


Correspondance de Madame duchesse d'Orléans (1891), translated by Ernest Jaeglé



Above: Elisabeth Charlotte, princess of Pfalz-Simmern and duchess of Orléans, painted by a student of the French School after Pierre Mignard.


Above: Sophia, Electress of Hanover, painted by Michel Jean.

The letter:

St. Clou den 14. September 1675.
Jch bezeüge E. L. meine freüde, daß Gott der allmächtige oncle, patte undt unßern printzen so gnädiglich vor Trier vor unfall behüttet hatt. Alß ich dieße zeittung erfuhre, dörffte ich nicht so springen wie ich bey der gewonnenen schlagt gethan hatte, weillen ich die einnemung von Trier vom König selber erfahren, welcher oncle undt patte unerhört lobte, und sagte auch, daß die gefangene nicht genug rühmen könten, in waß genereusse undt auch zugleich tapffere hende sie gefangen weren. Hernach auch hab ich ihnen verzehlt, wie genereus unßer printz in der schlagt sich verhalten, daß er nicht allein gegen den feindt gangen sey, sondern daß er auch so viellen das leben errettet hatt, worüber sich der König undt Monsieur, alß ich ihnen gesagt, daß er kaum das 15. jahr erreicht hatt, über die maßen verwundert. Jch weiß, daß es E. L. auch nicht würde übel gefallen haben, wan sie hetten hören können, wie er von männiglich ist admirirt worden... Jch muß bekennen, daß ich mich zu Fontainebleau überaus woll divertirt, allein es ist mir dieße freüde unerhört sauer eingetrenckt worden, denn wie ich hir her bin kommen, hab ich mein elstes kint schir auffm todt gefunden. Jch habe zu Monsieur gesagt, wan ich meister were, so wolte ich meine kinder in pantion nach Osnabruck zu der fraw von Harling schicken, denn alßdan würde ich versichert sein, daß sie nicht sterben würden noch gar zu delicat würden erzogen werden, wie man hir im lande thut, womit sie mich auß der haut fahren machen.

French translation (from source 2):

Saint-Cloud, le 14 septembre 1675.
Que je témoigne à Votre Dilection toute ma joie de ce que Dieu le Tout-Puissant ait dans sa grâce préservé, devant Trêves, mon oncle, mon parrain et notre prince de tout accident. Quand j'appris cette nouvelle, je ne puis en sauter de joie, comme je fis à la nouvelle du gain de la bataille, car, c'est le Roi lui-même qui m'a annoncé la prise de Trêves. Il a fait un éloge inouï de mon oncle et de mon parrain, ajoutant que les prisonniers ne pouvaient assez se vanter d'être tombés entre les mains de gens aussi généreux que braves. De mon côté, j'ai raconté au Roi et à Monsieur quelle conduite généreuse notre prince a tenue dans la bataille, que non seulement il a marché à l'ennemi, mais qu'en outre il a sauvé la vie à bon nombre de gens. Quand je leur dis qu'il avait à peine atteint sa quinzième année, ils ont été tout étonnés... En venant ici, j'ai trouvé mon aîné malade à la mort. J'ai dit à Monsieur que si j'étais le maître je mettrais mes enfants en pantion chez Mme de Harling à Osnabruck; je serais sûre alors qu'ils ne mourraient ni ne seraient trop délicatement élevés, comme on fait en ce pays-ci, ce qui me met hors de moi...

English translation (my own):

Saint-Cloud, September 14, 1675.
May I testify to Your Lovingness all my joy that God the Almighty has in his grace preserved, before Trier, my uncle, my godfather and our prince from all accidents. When I heard this news, I could not jump for joy as I did at the news of the victory of the battle, for it was the King himself who told me that Trier had been taken. He spoke highly of my uncle and my godfather, adding that the prisoners could not boast enough of having fallen into the hands of people as generous as they were brave. For my part, I told the King and Monsieur what generous conduct our prince held in battle, that not only did he march against the enemy, but that he also saved the lives of many people. When I told them that he had barely reached his fifteenth year, they were astonished... Coming here, I found my eldest sick to death. I told Monsieur that if I were the master I would put my children en pension at Madame von Harling's in Osnabrück; I would be sure then that they would neither die nor be too delicately raised, as they do in this country, which puts me beside myself...

Thursday, July 22, 2021

Elisabeth Charlotte of Orléans' letter to her aunt Electress Sophia of Hanover, dated August 22, 1675

Source:

Aus den Briefen der Herzogin Elisabeth Charlotte von Orléans an die Kurfürstin Sophie von Hannover, Eduard Bodemann, 1891



Above: Elisabeth Charlotte, princess of Pfalz-Simmern and duchess of Orléans, painted by a member of the circle of Pierre Mignard.


Above: Electress Sophie of Hanover, artist unknown.

The letter:

Versaillen den 22. Augusti 1675.
... Jch muß bekenen, daß ich (dießes aber sey unter unß gesagt) mich eben nicht hab betrüben können über die schlagt, so der marschalck de Crequi gegen oncle undt pate verlohren hatt. Jch hab zwey dolle heyligen, welche den gantzen tag ein gerass mitt trummeln machen, daß man weder hören noch sehen kan; jedoch ist der elste seyder 14 tagen etwaß stiller geweßen, denn es seindt ihm in der zeit 5 zahne durchgebrochen, worunder die augenzahne mitt begriffen sein. Dießen herbst wirdt man ihn endtwehnen, denn er frist ein groß stück brodt auß der faust wie ein bauer. Der kleinste ist noch stärcker alß er undt fengt schon ahn, ahm leitbandt zu gehen undt will springen wie sein brüdergen, ist aber noch alß grindig. Aber ich dencke, daß es genung ist von den bürschen gesprochen...

Jch bin woll sehr verwundert geweßen über den heüratt, so der president Hamerstein gethan, scheint woll, daß die heüratt in dem himmel gemacht sein, darumb auch so ein schön par zusammenkommen alß der churprintz von Brandenbourg undt die princes von Cassel; auffs wenigste können sie einander nichts vorwerffen. Noch etwaß muß ich E. L. sagen: wir spillen alle tag ein spiel, so man hoca nent; ich weiß nicht, ob es E. L. kenen; undt wie mein beüttel nicht gar woll versehn war, so hatt mir J M. der König 2000 pistollen zu spillen gehen, allein ich bin so unglücklich undt habe schon seyder 14 tag 1700 verlohren, also wirdt mein spiel baldt ein ende haben. Zukünfftigen Montag gehen wir nach Fontainebleau, alwo mich der König hinführt, weillen ich noch nie dort geweßen; ich hoffe, daß wir unß dort ein wenig lustig werden machen, denn alles jagtzeug geht hin undt die commedianten. Das schöne wetter, so nun ist, macht mich auch hoffen, daß wir offt spatziren werden fahren...

Leonora Christina Ulfeldt's letter to Christina Catharina de la Gardie, Countess Stenbock, dated January 22, 1660

Source:

Danske magazin, page 77, 1892



Above: Leonora Christina Ulfeldt, artist unknown.


Above: Christina Catharina de la Gardie, Countess Stenbock, artist unknown.

The letter:

Høybaarne Frue Greffwinne,
Den Liden barmhiertighed, som imoed woris fattige Thiennere brugis, foraarsager mig F. G. med et ord att erindre, at de ere Mennischer och skabte effter Guds Billede saawelsom de, der ere Tittulerede och sider vdj høy Ære, huorfor deris kroppe empfinder kuld och andere incommoditeter saa som andre Mennischer, Och efftersom mand før Gud saa høyt haffuer att forsuare den haardhed, mand imoed en fattig vskyldig bewiisser, huilchen sig medh intet kand werge vden med suck och graad for Gud at beklage, saa som den wret, mand den, som høgre er, kand giøre, altsaa wille mand Barmhiertighed øffue, for barmhiertighed wdj sin tide igien at forwente. Ded mand wille giffue mig at forstaa, att ingen mildhed imoed woris thiennere kunde forretagis førend H. K. M:ts Ordre, saa er ieg Langt wdj en anden Mening. Thi ieg troer wist, at H. K. M:tt om saa ringe Sager icke importuneris, och ded wed ieg, att H. K. M. ey er witterligt, huem aff woris Thiennere der Erre Satt paa Slottet, mindre enten de sider tilsammens wdj Corps de garden eller Andenstedz, saa for att were mild och Barmhiertig kunde mand well were foruden sig med Hs. K. M. att vndschylle, huis goedhed er stor nock. Naar ded ickun H. k. M:t well bliffuer forrebragt. Att mig udj min bedrøffuede tilstande gandsche ingen trøst giffuis eller Ciuilite wederfaris, Skulle paa Andre steder holdes for vtroeligt. Jeg Skulle mig och icke haffue kundt immaginere, dentid ieg wore vdj Swerige, At Nogen aff den Famille de la Gardie (hwilck da en apparence mit wenschab saa høyt holte) skulle nogentid nogen Inhumanite imoed haffue øffwet, i huad vlyche mig kunde haffue paakommet. Med E. G. Herris førige Greffwinna haffde ieg all wenschab och giorde hinder den tienniste, ieg formaatte, haffde well formodet mig wenskab Aff hinders Herre igien, Mens ieg haffuer icke werit saa lyckelig, er dog min trøst, at huis mig hender er gandske wforskyldt. Jeg tacker Gud, som hielper mig mit kaars med Thaalmodighed at bære och hans Hielps time att forwente, Stiller mig saa for øygne Mangfoldige store exempler, huorledis Lycken Cronede hoffueder haffuer tracteret, snart Satt dennem høyt, snart igien dennom kuldkast, Huorledis Dyd, oprichtigheed, fornufft och Erfahrenhed er bleffwen forfult och wndertryckt, Saa min moedgang och widerwertighed lettis derwed, naar ieg Betrachter, Att Lycken med sin vbestandighed haffuer dennom Angreffen, som wdj alle maader haffuer werit ypperligere end som wy, kand och derfor ded samme alle och enhuer sig forwente, Thj intet sider saa høyt, der io kand falde, och inted er saa nederslagen, der io igien kand Reises med alle. Gudh, som er Allmechtig, were till sit Naffns æhre alting befahlet.
Leonora Christina.
Malmø den 22. Januarij
Anno 1660.

"Om Nattwardens stora hemlighet", a poem by Sophia Elisabeth Brenner, year 1713

Source:

Poetiske Dikter 1, Sophia Elisabeth Brenner, 1713



Above: Sophia Elisabeth Brenner, painted by Georg Engelhard Schröder.

The poem:

Mer är ey förunt / ey bör mig mera weta
Och mer begär iag ey / det är och blir mig nog /
At den mig återlöst / för än han afsked tog /
Sig siälfwan skiftat ut och budit alla äta.
O himmelsk Kost och Wärd! lät aldrig mig förgäta /
Påmin mig alt för et / den gunst dig där til drog /
Styr och mit blinda wett / långt bort från denna bog /
At sådan hemlighet af förwett effterleta /
Jag tror och wet förwist at iag min JEsum får /
Här / under Bröd och Wijn och hwad iag ey förstår /
Har ingen Ängel än / sig underståt at skåda /
Så kom min Siäle-wän förena dig med mig /
På obegripligt sätt / så finner Satan sig /
Med all min makt förswag mot oß förente båda.

Princess Ulrika Eleonora the Younger of Sweden's letter to her brother King Karl XII of Sweden, dated December 7, 1700

Source:

Handlingar rörande Skandinaviens historia, volume 6, page 184, Elméns och Granbergs Tryckeri, 1818



Above: Princess Ulrika Eleonora, future Queen of Sweden, painted by David Klöcker Ehrenstrahl.


Above: King Karl XII of Sweden, painted by David von Krafft.

The letter:

Stoormäcktigste Konung
Min Allerkieräste Broder.
Ifrån den dagen wij fingo höra här att Eders Maij:tt medh sin armé war gången ifrån Väsenberg till Narva har wij läfwat uti stoor åmsårgh men lijckewijst haft ett godt hopp till Gudh, att få höra snart en hungneligh tijdhnig af Eders Maij:tt lyckliga victoer, wilcken den aldrahögsta Gudh och gifwit har, att wij förleden tijssdag som war den 4 Decemb. och på den remarcable dagh då Salig Konungen hade victoriserat dät lunska Slaget af K. i Dannamarck kommo siäpare hijt ifrån Revell medh de hungniliga tijdhningar, att Eders May:tt igenom Gudhs nådh och bijståndh hadde slagit Russen mädh en sådant stoor skänt att han alldelest woro från Narwen flyght, ågh ath Eders Maij:tt nu wåre i Narven mädh dä sinna för wijlket Gudh ware ährat som intet låtter däm komma på skam, såm på hans bijstånd förtrösta; och Effter som wij nu wijdare hafwe fått des continvation därom, och hafwa sed dhen stoora röska fanan som i gåhr kom hijt ifrån Revell alt så kommer iagh och giör min underdånigste gratulation dertill. och skall iagh alldrigh förlömma att tacka och låffa Gudh som hafwer Eders May:tt bewarat så nådeligen her tills och bädia hans Gudhomlige godhet att han wille och framgint taga Eders Maij:tt uti sitt aldra nåddigste beskydh och förlänna att wij må innan kort tidh få höra Eders Maij:tt hafwa Säger och öffer wunnit sinna fiender och kiört dhem bort sin wägh der dä hafwa kommit ifrån. Gudh den alls Mägtiga höre migh, och så mångas bönner och lätte migh wara altijdh wäl recommenderat uti Eders Maij:tt nådigste affection som Eders May:ts
trognaste Syster och aller
underdånigste tienarinna
VLRICA ELEONORE.
Stockholm
d. 7 Decemb.
1700.

Note: skänt = skräck.

Princess Hedvig Sofia of Sweden, Duchess of Holstein's letter to her brother King Karl XII of Sweden, dated January 16, 1699

Source:

Handlingar rörande Skandinaviens historia, volume 6, page 180, Elméns och Granbergs Tryckeri, 1818



Above: Princess Hedvig Sofia of Sweden, Duchess of Holstein, painted by David von Krafft.


Above: King Karl XII of Sweden, painted by an artist of the workshop of David Klöcker Ehrenstrahl.

Hedvig Sofia Augusta of Sweden (born June 26, 1681, died December 22, 1708), Duchess of Holstein-Gottorp, was the eldest child of King Karl XI of Sweden and Ulrika Eleonora of Denmark. She was heir presumptive to the Swedish throne until her death and the regent of the duchy of Holstein-Gottorp for her minor son from 1702 to 1708.

The letter:

Stårmechtigste Kånung.
Jagh önskar att dhet her brewe må finna E. M. wedh en gådh helsa och efter iagh ågh har låwijt E. M. utij mit föria brew tijll att beretta åm dhen divertissement såm P. Christian då wijll gie, så beretter iagh her medh att ij fredasse war her en ball, och en Colasion dher håss, och sedhan når Colasion war förbij, så ferklede sey P. Marie Elisabet, och P. Christian och dij andra fruntimerna och cavalierna wtij Scarmusch klederna, och danste en antré såm war ret artijg, når dij hade dansij uth, så ferklede sey hertijgen och iagh och mit fruntimmert utij hella Harleqiens bande, och kåm så in dansande, hertigen war Harleqien och iag war Madam Harlequina, och dij andra representerede all dij andra boufonerna, såm såg ret lölijgen uth, wij danste tes dager war, her är miiket folk utaw condition såm har kummit hijt tijll Kieler umbschlag, wij har öfwr trij gånger åm wijkan assamblé och twå gånger åm wijkan har wi ball her, och dij öwrijga dagerna dra wij utij comedian, nu är radan åth hertijgen och mey tijll att giöra någon lust på wår sijda, såm lerer wehl je siart, iagh wijlle önskar att wij kjnne wara så lüklijgen tijll att ha E. M. her så wåre all wår divertissemant fulkåmlijgen, hertigen låter giöra sijn underdånnijgste recommandation håss E. M. och hennas höghet har ågh befalt mey detsam, ij dhet öwrijga beder iagh tijll att all stijlla conservera mey sijn nådh, såm är medh dhen största soumision E. Maij:tt
ödmiukesta trågnaste Syster
och tienerinna
HEDEVIG SOPHIE.
Kiel d. 16 Januarij
1699.

iagh beder tijll att giöra min underdånnijsta recommandation håss dråtningen, och helsa min Syster på mina wegnar åm E. M. skulle behaga tijll att sij min Masque, så schijkkar iagh hånåm her medh, håppas intet att E. M. lerer taga ånådigt åp att iagh tager meij dhen frijhetan.

Utanskriften:
Au Roy de Svede.

Notes: ferklede sey = förklädde sig.

radan = ordningen.

je = skie.

siart = snart.

Queen Ulrika Eleonora the Elder of Sweden's letter to Count Palatine Adolf Johan in thanks for his congratulations on the birth of her daughter Hedvig Sofia, dated July 9, 1681

Source:

Handlingar rörande Skandinaviens historia, volume 5, page 313



Above: Ulrika Eleonora of Denmark and Norway, Queen of Sweden, painted by Jacob d'Agar.


Above: Count Palatine Adolf Johan, painted by David Klöcker Ehrenstrahl.

Ulrika Eleonora of Denmark and Norway (born September 11, 1656, died July 23, 1693) was Queen of Sweden as the wife of King Karl XI.

The letter (I have fixed the year typo):

Durchlauchtige Högborne Furste
Älskelige Kiäre Frände.
Jagh har stor orsak att tacka den gode Guden, som intet allenast migh i mitt ektenskap medh Kongl. Lifsfruckt wälsignat, utan ock att Jag så nådigt är förlossat worden, att den wedermödo, som wijd sådana tillfellen mycket swår pläger wara, hooss mig temmelig dräglig ock lindrig är; hwarföre den Högstes Namn ewinnerlig ware ährat. Som nu Eders Kierl:t öfwer denne mig wederfarne wälsignelse och lykeliga förlossning sin hugnad att yttra migh så obligent gratulerar, Så betackar Jag billigt Eders Kierl:t som ock wijd dätta tillfellet migh betygar den deel Edhers Kierl:t tager i dätt mig lykeligen wederfares, hwilket som dätt är et ofelbart kiennemerke af dätt goda hiertelag Edhers Kierl:t till migh drager; Så skall dätt ock wara migh en påminnelse, att wijd alla tijder wijsa, dätt jagh stedz är
Edhers Kierlighetz
Wäll willige Frencke
ULRICA ELEONORE.
Stockholm d. 9 Julij
A:o 1681.

Till Pfaltzgrefwen Adolf Johan

Queen Hedvig Eleonora of Sweden's letter to Field Marshal Count Rutger von Ascheberg, dated November 17, 1679

Source:

Handlingar rörande Skandinaviens historia, volume 5, page 257



Above: Hedvig Eleonora of Holstein-Gottorp, Queen of Sweden, painted by David Klöcker Ehrenstrahl.


Above: Field Marshal Count Rutger von Ascheberg, painted by David von Krafft.

The letter:

Woll geborner Herr Felt Marschall
Wir haben des herren Felt Marschals, beide Schreiben, Das Erste von 1 undt das ander Von 8. dieses gestern mit der Post woll Erhalten wie auch das beigehende Schreiben, welches von der Köhniglichen Princessin von deneMarck war, undt dancke dem Felt Marschal, das Er uns so Ein liebes angenehmes Schreiben zu gesandt hadt, undt weill wir solches Ein liebes schreiben, nicht können unbeandt wortet lassen, so haben wir dem, H. Felt Marschal, wollen wieder, Ein klein briffgen zu schicken, undt ihm dar bei gebethen haben unss die freundtschaff zu erzeihgen sich die Mühe zu thun, undt dieses Schreiben, wieder, sicher vort zu senden, wir können ihm wol nicht gewisse adrese gehben an wem Er solches solte können, adressiren, weill wir keinen kennen sondern der h Feltmarschal wirdt vie leicht wor Eihnen etwan bekanten haber dass Er es solte können, vort bekommen. Können nicht wissen, ob wor unser ober Cammarherr Carl G. S. noch solte dorten sein. Das es solte können zu rechter zeit hin kommen Er es kunte Eühber gehben, wor nicht so wir der Felt Marscal. wol vor sorge tragen, wir wünschen das wir dem herren Felt Marschal. Auch noch wieder möchten zu sprechen bekom, nun wir dem lieben frieden haben der höchste lases Ein bestendigen frieden undt freundt schafft sein undt bleiben, wir Er warten nun mit Ver langen I. M. unsern herrn schon zu sehen undt bei uns zu haben, so werden wir wilss gott Eihn mahll lustigen wein nachten wieder haben. Fieleicht giebet das gelücke auch das der Felt Marschal möchte auch mit sein, nun wir wollen hir mit schlissen, undt ihm dem höchsten befehllen. Ver bleiben des herren FeltMarschals
Woll affectionirte
Köhnigin
HEDEVIG ELEONORA.
Stromsholm d. 17 Nouember 1679.

Utanskriften:
A Monsieur
Monsieur le Feldmarschall
Aschenberg.
á
Beckscho.

Swedish translation:

Välborne Herr Fältmarskalk.
Wi hafva väl i går med Posten erhållit Herr Fältmarskalkens båda skrifvelser, den första af d. 1 och den andra af d. 8 dennes, likasom ock den bifogade skrifvelsen, som var från den Kongliga Princessan af Danmark, och tacka Herr Fältmarskalken att han har tillskickat oss en sådan angenäm skrifvelse, och emedan vi icke kunna lemna en sådan kär skrifvelse obesvarad, så hafva vi åter velat skicka Herr Fältmarskalken ett litet bref, och dervid bedja honom visa oss den vänskapen att göra sig den mödan och åter med säkerhet fortsända denna skrifvelse, vi kunna väl icke gifva honom någon viss adress, till hvem han skall kunna adressera den, emedan vi ingen känna, utan Herr Fältmarskalken torde kanske hafva någon bekant, så att det skulle kunna komma fort. Wi kunna icke veta om vår Öfver-Kammarherre Carl G. S. ännu skulle vara der. Om det skulle i rättan tid kunna komma dit, kunde han öfverlemna det, hvarom icke så lärer väl Herr Fältmarskalken derom draga försorg. Wi önska att vi åter måtte få tala med Herr Fältmarskalken, nu sedan vi hafva den kära freden. Den Högste låte oss vara och förblifva i en beständig fred och vänskap. Wi vänta nu med åtrå att se och hafva hos oss H. M. vår Herr Son, så skulle vi med Guds hjelp ännu en gång få en rolig Jul. Kanske gifver lyckan att också Herr Fältmarskalken torde vara med. Nu vilja vi härmed sluta och anbefalla honom den Högste. Förblifva Herr Fältmarskalkens
Väl affectionerade
Drottning.
HEDEVIG ELEONORA.

Queen Hedvig Eleonora of Sweden's letter to her sister-in-law Marie Euphrosyne of Zweibrücken, dated July 29, 1675

Source:

Handlingar rörande Skandinaviens historia, volume 5, page 252



Above: Hedvig Eleonora of Holstein-Gottorp, Queen of Sweden, painted by unknown artist after David Klöcker Ehrenstrahl.


Above: Marie Euphrosyne of Zweibrücken, artist unknown.

Hedvig Eleonora of Holstein-Gottorp (born October 23, 1636, died November 24, 1715) was Queen of Sweden from 1654 until 1660 as the wife of King Karl X Gustav. She served as regent during the minority of her son, King Karl XI, from 1660 until 1672, and during the minority of her grandson, King Karl XII, in 1697. She also represented Karl XII during his absence in the Great Northern War from 1700 until the regency of her granddaughter Ulrika Eleonora in 1713. Hedvig Eleonora was described as a dominant personality and was regarded as the de facto first lady of the royal court for 61 years, from 1654 until her death.

The letter:

Druch geleuchtige Früstin Vielgeliebte Fraw Schwigerin.
E. L. Viel geliebtes Andt wort Schreiben, auff meihnes ist mir woll zu gehendiget, wor aus ich er sehen habe, was sie mir andt worten auff das was ich wehgen dero Viel geliebten Freulin Tochter geschrieben habe, so solle mir nichtes liebers schein Als das ich E. L. undt dero hertz lieben herrn solte können in eihnige zu rath undt hiilffe sein, wie ich dan nicht lassen kan E. L. hir nehben aus erfrewtem gemüht wissen zu lassen, dass druch des höchsten Schickung. I. M. meihn hertz lieber herr Schon sich in ein ehliche Verbündt ins mit mit Die Princessin in denemarcken ein gelassen hadt, wor eüber ich nicht zweiffele das E. L. nehbenst mir sich er frewen werden das dero herr bruder so gelucklich gewehsen ist, undt ein gewunscheten ausschlag bekommen hadt, undt weill E. L. schreiben dass sie solte willens sein inkürtze mit dero H. liebe Fraw Tocht hir auff zu kommen, mir auff zu warten, so dancke ich die selbe das sie das gutte vertrawen haben zu mir tragen wollen nehbenst dero hertz liebe herrn wiell sich aber die zeiten nun mehr geendert haben das ich früchte, das ich zu dieser zeit dero behde begehre nich so volkommen genühge thun, undt die oruerten an nehmen werden könen, weill ich nun schlebesten so ein angenehme Tochter bekomme, undt zu dieser zeit, dar einnes undt anders genug wirdt zu thun sein, undt ich nicht weiss wor ich mein stadt oder hausshaltung werde hin fuhro anstellen, wie E. L. selbeste woll wissen wie die geleghen heit auffen Schlosse ist. Das dar nicht Viel raum ist, zu sein, wie ich dan kein lieber kan raumm gehben. Allss ein liebe prices, so weiss ich nicht wor ich mich recoluire, zu sein, et werder bei Ih. M. meihn herr Schon zu sein oder vor mir selbesten, bitte E. L. wollen mir diesess nicht eübell aus deuthen, das ich nich gerne solte thun wollen, gott weiss das dass ich sie gerne beder Seites gerne wolte darin will verten. Aber nuhn ist es mir nicht mühllig zu thun, wolte wünsche das E. L. herr sich resoluiren wolte sein in der stadt sich ein hauss zu nehmen, so wehres nicht so eübell vor dero liebe kinder, das sie als dan kunnten gelehgen heit haben, sich gewehnen mit leuhte eumb zu gehen, undt sich in der welt schicken zu lehnen, solte ich als dan gerne E. L. andie handt gehen wor innen ich kunte, mit dero Töchter ihn undt ander raht zu gehben undt solte mir nichtes liebers sein, die selbe beider zeites zu hulf zu sein, bitte noch mahll E. L. wollen diese meihn excuse woll auffnehmen, undt gewiss gelauben das ich E. L. nehbenst dero H. lieben herrn in allem andern gerne werde will wertig sein, wille sie hir mit in das höchsten schütz befehllten werden verbleiben
E. L.
Freündt willige
Schwigerin
HEDEVIG ELEONORA.
Swartsö d. 29 July 1675.

Swedish translation:

Durchlautiga Furstinna, högtälskade Fru Svägerska.
Eders Kärlighets högtälskade svar på min skrifvelse, är mig väl till handa kommit, hvaraf jag har sett, hvad E. K. svarat på det jag i anseende till dess högtälskade Fröken dotter har skrifvit; ingenting skulle vara mig kärare än att jag kunde vara E. K. och dess hjertälskliga herre till någon råd och hjelp, likasom jag icke kan underlåta att härjemte af gladt sinne låta Ed. K. veta, att genom den Högstes skickelse H. M. min hjertans käre Herr Son har inlåtit sig i ett äkta förbund med Princessan i Danmark, hvaröfver jag icke tviflar att E. K. jemte mig skall glädja sig att dess Herr broder har varit så lycklig och bekommit ett önskadt utslag, och emedan E. K. skrifver att hon vore sinnad innan kort med sin hjertans kära Fru dotter, komma hit opp för att uppvakta mig, så tackar jag henne att hon för mig vill hysa det goda förtroendet, jemte sin hjertans käre Herre, men emedan tiderna hafva nu mera ändrat sig att jag fruktar att jag på denna tiden icke kan så fullkomligt uppfylla båda deras begäran, och icke kan emottaga denna ouvert, emedan jag nu sjelf fått en så angenäm dotter, och på denna tid der med ett och annat skall blifva nog att göra, och jag icke vet hvar jag hädanefter skall hafva min stat och hushållning, såsom E. K. sjelf väl vet huru lägenheten är på slottet, att der icke är mycket rum att vara, såsom jag icke kan hellre gifva någon rum, än en kär Princessa, så vet jag icke hvar jag skall resolvera mig att vara, antingen hos H. M. min Herr Son eller för mig sjelf. Jag ber E. K. ville icke illa uttyda detta, som jag icke gerna skulle vilja göra, Gud vet det att jag ville gerna emottaga eder båda, men nu är det mig icke möjligt; önskar att Eders Kärlighets Herre ville resolvera att i Staden taga sig ett hus, så vore det icke så illa för de kära barnen, emedan de då kunde hafva lägenhet att vänja sig att umgås med folk och lära skicka sig i verlden. Jag skulle då gerna gå E. K. till handa i det jag kunde, med dess dotter gifva ett och annat råd, och ingenting skulle vara mig kärare än att å båda sidorna vara till hjelp. Beder ännu en gång E. K. ville väl upptaga denna min excuse och för visso tro att jag E. K. jemte dess hjertans käre Herre gerna vill vara till tjenst. Härmed befallande E. K. i den Högstes beskydd förblifver
E. K.
tillgifna Svägerska
HEDEVIG ELEONORA.

English translation (my own):

Most Serene Princess, Beloved Lady Sister-in-law,
Your Lovingness's much-appreciated answer to my letter has come to me well, from which I have seen what Your Lovingness has answered to what I have written in respect of your dearly beloved daughter; nothing would be dearer to me than that I could be of any advice and help to Your Lovingness and your beloved Lord, just as I cannot fail to let Your Lovingness know with a happy mind that thanks to the Most High, His Majesty my dear son has entered into a marital union with the Princess of Denmark, over whom I have no doubt that Your Lovingness will rejoice along with me that your brother has been so happy and obtained a desired result, and since Your Lovingness writes that you were soon minded with your dear daughter to come up here to greet me, and I thank you that you want to have good trust for me, together with your dear husband; but because times have now changed more, I fear that at this time I cannot so completely fulfill both your request, and cannot receive this overtly, for I myself now have such a pleasant daughter, and at this time there with one thing and another, that will will be enough to do; and I do not know where I will henceforth have my state and household, as Your Lovingness yourself knows well how the apartment is in the castle, that there is not much room there, as I can rather not give any room than to a dear princess, so I do not know where to resolve myself to be; either with His Majesty my son or by myself. I ask Your Lovingness to not misinterpret this, which I would not like to do; God knows I would like to receive you both, but now it is not possible for me; I wish that the Your Lovingness's Lord would resolve to get a house in the city so that it would not be so bad for the dear children, because then they could have the opportunity to get used to interacting with people and learn to send themselves into the world. I would then gladly go to Your Lovingness in what I could, with your daughter to give her one or another bit of advice, and nothing would be dearer to me than to be helpful on both sides. I pray Your Lovingness once again to accept this my excuse and to surely believe that I wish to be of service to Your Lovingness along with your dear Lord. Hereby commending Your Lovingness to the protection of the Most High, I remain
Your Lovingness's
affectionate sister-in-law
Hedvig Eleonora.
Svartsjö, July 29, 1675.

Notes: druch = durch.

schlebesten = selbesten.

recoluire = resoluire.

et werder = ent weder.

lehnen = lehren.

Princess Maria Elisabeth of Sweden's letter to a Lady Margareta, undated

Source:

Handlingar rörande Skandinaviens historia, volume 5, page 41



Above: Princess Maria Elisabeth of Sweden in an 1860 illustration by Hans Peter Hansen after a painting by Peter Paul Rubens.

Princess Maria Elisabeth of Sweden (born March 10, 1596, died August 7, 1618) was a Swedish princess, daughter of King Karl IX of Sweden and Christina of Holstein-Gottorp, sister of King Gustav II Adolf, and by marriage Duchess of Östergötland.

The letter:

Kere stalbror wi take min stalbror för ded Brödded i hawe sent ås oc hawe wi förnwmed ded gwd betre i hawe wared så swag en tid lång så wet gwd ad ded wi icke gerne hawe ded förnwmed oc hade wi ment ad wi skwle hawe fåt tale med er för en wi drage heden såm wi oc en nu förhåpes efter wi höre ded nw någed betres med min stalbror oc begere oc ad åm någed kan ware i wårt wåld ded min stal bror kan behöwe wile då senda ås bwd der åm så skal ded oc alt gåt i wår förmögenhet er ware o spart oc ingrid har oc wared her hos ås oc sagt goden midag er K. h. s. b. hålder ås wårt skemt til til gode oc farer nw wel oc har twsen hwndrede godh nat oc glömer icke helse min fiiende oc wen med månge twsen gode neter nw ade ade min h. k. s. b.
ELISABET S. p.
er gode gamle M. p.
wen.

Utanskriften:
Til min kere hiertens Stalbror frw margarete gwnsteleg oc kerlig.

Thursday, July 15, 2021

Margaret Paston's letter to John Paston, dated April 2, year circa 1449

Source:

The Paston Letters. 1422-1509 A.D., Volume 1, compiled by Edward Arber and James Gairdner, 1872


The letter:

To my rytz wurschipful Mayster, Jon Paston, be this delyverid in hast, dwelling in the Inner Tempill.

Rytz wurschipful hosbond, I recommawnd me to zu, praying zu to wete that my kosyn Cler dynyd with me this day; and sche told me that Heydon was with her yister even late, and he told her that he had a letter from the Lord Moleynys, and schewyd her the same letter, praying hym that he wold seyn to his frends and wele willerres in this contre that he thanketh hem of her godewill, and for that thei have done for hym; and also praying Heydon that he wold sey to Rychard Ernold of Crowmer that he was sory and evyl payd that his men maden the afray up on hym, for he seyd it was not be his will that his men xuld make afray on noman in this contre with owth rytz grett cause. And as for that was don to zu if it mytz ben prevyd that he had don otherwise to zu than rytz wold as for the mevabyl godis, ze xuld ben content, so that ze xuld have cawse to kon hym thank; and he prayd Heydon in the letter that it xuld ben reportid in this kontre that he wold don so, if he had don otherwyse than he owth to don.

The frere that cleymyth Oxned was in this town zastyrday and this day, and was ledgid att Beris, and this afternon he rod, but qhedder I wote not. He seyd pleynly in this town that he xal have Oxnede, and that he hath my lord of Suffolkes good lordschip, and he wol ben his good lord in that mater. There was a persone warnyd my moder with in this to days that sche xuld ben ware, for thei seyd pleynly sche was lyk to ben servyd as ze were servyd at Gressam with in rytz schort tyme. Also the Lord Moleyns wrott in his forseyd letter that he wold mytyly, with his body and with his godis, stand be all tho that had ben his frends and his wel willers in the mater towching Gressam, and preyd Heydon that he wold sey to them that thei xuld not ben aferd in non wyse, for that was don it xuld ben abedyn by.

My moder prayith zu that ze wil send my brother Willyam to Kawmbrege anomynale and abok of sofystre of my brother Emundes, the qheche my seyd brother be hestid my moder the last tyme he spak with her, that he xuld asent to my brother Willyam. The blisseful Trinyte have zu in his keping.

Wretyn at Norwyche in hast, on the Wodenysday next be for Palm Sonday.
Zowres,
M. P.

With modernised spelling:

To my right worshipful Master, John Paston, be this delivered in haste, dwelling in the Inner Temple.

Right worshipful husband, I recommend me to you, praying you to wit that my cousin Clere dined with me this day; and she told me that Heydon was with her yester even late, and he told her that he had a letter from the Lord Moleyns, and shewed her the same letter, praying him that he would sayen to his friends and well-willers in this country that he thanketh him of her goodwill, and for that they have done for him; and also praying Heydon that he would say to Richard Arnold of Cromer that he was sorry and evil paid that his men maden the affray upon him, for he said it was not be his will that his men should make affray on no man in this country without right great cause. And as for that was don to you if it might been proved that he had don otherwise to you than right would as for the movable goods, ye should been content, so that ye should have cause to kon him thank; and he prayed Heydon in the letter that it should ben reported in this country that he would don so, if he had don otherwise than he ought to don.

The friar that claimeth Oxnead was in this town yesterday and this day, and was lodged at Beris, and this afternoon he rode, but whither I wote not. He said plainly in this town that he shall have Oxnead, and that he hath my lord of Suffolk's good lordship, and he would been his good lord in that matter. There was a person warned my mother within these two days that she should been ware, for they said plainly she was like to been served as ye were served at Gresham within right short time. Also the Lord Moleyns wrote in his forsaid letter that he would mightily, with his body and with his goods, stand be all tho[se] that had been his friends and his well-willers in the matter touching Gresham, and prayed Heydon that he would say to them that they should not been afraid in none wise, for that was done it should been abiden by.

My mother prayeth you that ye will send my brother William to Cambridge a nominal and a book of sophistry of my brother Edmund's, the which my said brother behested my mother the last time he spake with her, that he should a sent to my brother William. The blissful Trinity have you in his keeping.

Written at Norwich in haste, on the Wednesday next before Palm Sunday.
Youres,
M. P.

Notes: shew = to show.

make affray on = to attack. Affray is related to the word "afraid".

been ware = beware.

sophistry = philosophy.

Friday, July 2, 2021

King Kristina of Sweden's letter to Count Johan Oxenstierna and Johan Adler Salvius, dated November 28, 1646

Source:

Acta Pacis Westphalicae II C 3: Die schwedischen Korrespondenzen, Band 3: 1646-1647 / Gottfried Lorenz



Above: King Kristina of Sweden, painted by David Beck.


Above: Count Johan Gabriel Oxenstierna, engraving by Anselm van Hulle.


Above: Johan Adler Salvius, by Pieter de Jode II.

The letter:

Efftersom vij sij af förlåppet medh tractaterne thet iblandh någre andre seijcken [saken], som vij till vår och chronones satisfaction haffve låtit begära, stifftet Ossnabrugk näppligen skall kunna nåås, men moste cederas; hvarföre och såsom thet eo casu faller till biskopen Frantz Willhellm och denne besårgeligen schall understå sigh till gravera stifftiske ständerne och invåhnerne anten i deras andelige och religions eller andre deras verdzlige frijheter, thet skeer och af hvarjehanda praetext, såsom föreskyttat iure reformandi eller landzfurstl. öfverhetz rätt, alltså och emedan stifftet, men eenkannerligen staden Ossnabrugk, haff:r den tijden uthöfver den hafver varit under oss och chronan  comporterat sigh oförvijteligen och vij fördenskuldh gerna skulle sij och önska them medh flere ständer och invåhnare vedh een godh, säker och dem tilldrägeligh stat och tillståndh, ty hafve vij icke velat förbijgåå, medh minder vij Edher thenne theras saak och åliggiandhe interesse i bästa motton recommendera medh dem nådige tillförsicht och befallningh thet I göre Eder möjeligeste flijt att stifftzständerne, och serdeles staden, bliffver till fredztractaten förvahrat, så att dee till deras religion och annan rättmätigen tillstående rättigheet icke blifva effter fridzslutet eller framdeles af denne förbe:te eller andre biskopar graverade, hvillket vij Eder till effterrättellse i den saken icke ville förhålla.

King Kristina of Sweden's letter to Count Johan Oxenstierna and Johan Adler Salvius, dated November 28, 1646

Source:

Acta Pacis Westphalicae II C 3: Die schwedischen Korrespondenzen, Band 3: 1646-1647 / Gottfried Lorenz



Above: King Kristina of Sweden, painted by Sébastien Bourdon.


Above: Count Johan Gabriel Oxenstierna, engraving by Anselm van Hulle.


Above: Johan Adler Salvius, by Pieter de Jode II.

The letter:

... ihre stadtprivilegia auß königlichem favor so weit zu augiren undt sie mitt dem iure territorii seu districtus in ihren feltmarcken, landtwehren undt wehrthür[m]en, soweit selbige umb ihre stadt stehen, in gnaden zu beneficiren...

Gleichwie wihr nun sowohl auß eingangs ermelten Ewren recommendationschreiben alß anderer unser ministrorum relation gemelter stadt kegen unß undt unserm stat bißhero tesmoignirte gute devotion undt willigkeit in gnaden gerne vernommen, alß haben wihr ihnen in solchen ihren desideriis stattgeben undt sie midt gemeine stadt mitt denen gebethenen iure districtus in gnaden beneficiret, maße[n] Ihr auß unserer ihnen hierüber ertheilten concessionsdiplomate außer zweiffel schon werdet ersehen haben. Haben Euch demnach mehrerwehnte bürgermeister undt rath zuesampt gemeiner stadt hiemit in gnaden auffs beste recommendiren wollen, mitt gnädigsten willen und befehlt, daß Ihr bey denen bevorstehenden friedenstractaten Euch deroselben wohlfahrt undt bestes eußerst müglich angelegen sein laßet undt es mitt allem fleiß es dahin befürdern helffen, daß sie nicht alleine bey unserm itzermelten beneficio undt andern ihre habende iuribus, privilegiis undt gerechtigkeiten, absonderlich aber bey ihrer undt so lange jahr hero wohlhergebrachten exercitio evangelicae religionis conserviret undt erhalten, sondern auch in denen vorigen standt undt freyheit, alß sie für diesem kriege anno 1624 gewesen, hiewieder gesetzet undt nach glücklich geendigter friedenschluß mitt einigen praesidio oder andern beschwerden nicht graviret werden möge; hiedurch werdet ihr diese stadt undt evangelische gemeine zum höchsten obligiren.