Source:
Lettres de Charles-Quint, de Marie de Hongrie, régente des Pays-Bas, et de Louis de la Marck, comte de Rochefort, à Philippe de Croy, duc d'Arschot, prince de Chimay, 1535-1536-1539, Bulletin de la Commission royale d'Histoire, 1913
Above: Queen Maria of Hungary and Bohemia, Governor of the Netherlands, painted by Titian.
The letter:
Mon cousin, j'ay receu voz lettres du XVIIe de ce mois et bien entendu le poinct qu'il vous sembloit que se deust joindre aux lettres que j'escriptz à mon cousin le Sr de Gheldres; mais, puisque tacitement je reffuse la submission que a esté présentée à ses députés sur telz personnaiges neutres et non suspectz que seroient choisy et esleuz d'un cousté et d'autre, il est bon à présumer que à plus grosse difficulté luy et ses gens d'armes s'en remectroient à l'arbitraige de l'empereur, mon seigneur et mon frère et à ceste cause le dict point par vous advisé a esté délaissé. Et de rechief, pour me mectre en plus grant devoir d'éviter occasion de guerre ou discension, luy escriptz en cas qu'ilz s'en veullent suivre au dit et arbitraige de mes Srs de Coullogne, de Clèves et de Munster, que je me feray fort de ceulx d'Utrecht de furnir et accomplir ce que en sera ordonné et appoincté. A tant, mon cousin, Nostre Seigneur vous ayt en sa garde.
De Gand, le XXIIIe d'octobre, 1535.
MARIE.
With modernised spelling:
Mon cousin, j'ai reçu vos lettres du XVIIe de ce mois et bien entendu le point qu'il vous semblait que se dût joindre aux lettres que j'écrits à mon cousin le Sieur de Gueldre; mais, puisque tacitement je refuse la soumission que a été présentée à ses députés sur tels personages neutres et non suspects que seraient choisi et élus d'un côsté et d'autre, il est bon à présumer que à plus grosse difficulté lui et ses gens d'armes s'en remettraient à l'arbitrage de l'Empereur, mon seigneur et mon frère et à cette cause le dit point par vous avisé a été délaissé. Et deréchef, pour me mettre en plus grand devoir d'éviter occasion de guerre ou discension, lui écrits en cas qu'ils s'en veulent suivre au dit et arbitrage de Messieurs de Cologne, de Clèves et de Munster, que je me ferai fort de ceux d'Utrecht de fournir et accomplir ce que en sera ordonné et appointé. À tant, mon cousin, Notre Seigneur vous ait en sa garde.
De Gand, le XXIIIe d'octobre, 1535.
MARIE.
English translation (my own):
My cousin,
I received your letters of the 17th of this month and well understood the point that it seemed to you that you should join the letters that I wrote to my cousin the Duke of Gueldre; but, since I tacitly refuse the submission that has been presented to his deputies on such neutral and non-suspect characters who would be chosen and elected on one side or the other, it is good to presume that with greater difficulty he and his people of arms would rely on the arbitration of the Emperor, my lord and my brother, and for this cause the said point advised by you was abandoned. And the chief, to put me in greater duty to avoid occasion of war or discension, has written to him in case they wish to follow the aforementioned and arbitration of the lords of Cologne, Cleves and Münster, that I will strongly provide and accomplish that which will be ordered and appointed by the lords of Utrecht. And so, my cousin, may Our Lord have you in His care.
From Ghent, the 23rd of October, 1535.
Maria.
Note: In accordance with the nobility's ideals in the early modern era, kings and queens considered themselves siblings; when talking to someone of a lower rank than their own, they would refer to that person as "my cousin", regardless of whether or not they were related.
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