Saturday, September 11, 2021

Henrietta Maria of France's letter to her sister Christine, Duchess of Savoy, dated December 1636

Source:

Lettres de Henriette-Marie de France, reine d'Angleterre a sa soeur Christine, Duchesse de Savoie, published by Hermann Ferrero, Bocca Frères, Rome, 1881



Above: Henrietta Maria of France, queen consort of England, painted by Anthony van Dyck.


Above: Christine Marie of France, Duchess of Savoy, artist unknown.

The letter:

[décembre 1636.]
Mon cher cœur. La joye que j'ay en aprenant vostre hureux acouchement ne me permet pas de lesser partir le nevpeu de Cise, lequel il enavoye exprésement, sans me réjouir avec vous; et aussy sy se n'estoit la peur que j'ay de faire autant que vous, je vous ferois un peu la guerre. Nous avons toujours esté en sela l'une comme l'autre, comme aussy dans nostre affection l'une pour l'autre; sy se n'est que j'oserois dire la miene esttre la plus forte et sera toujours, vous voulant séder en toute chose, hors en sela. Je croy que M.e Perone sera en estat de partir devant que sesy arive: sy elle ne l'est point, je vous prie de la vouloir despêcher, car je fais estat de acoucher au commancement de mars tout au plus tard. Pardonnés-moy sy je ne fais ma lettre plus longue. J'ay sy mal à la teste que sy se n'ust estté la joye que j'ay eue de vostre hureux acouchement je n'usse pas seu escrire; mais en quelque estat que je sois, se sera toujours plus à vous que à moy-mesme.

With modernised spelling:

[décembre 1636.]
Mon cher cœur. La joie que j'ai en apprenant votre heureux accouchement ne me permet pas de laisser partir le neveu de Cize, lequel il envoie expréssement, sans me réjouir avec vous; et aussi si se n'était la peur que j'ai de faire autant que vous, je vous ferais un peu la guerre. Nous avons toujours été en cela l'une comme l'autre, comme aussi dans notre affection l'une pour l'autre; si ce n'est que j'oserais dire la mienne être la plus forte et sera toujours, vous voulant céder en toute chose, hors en cela. Je crois que Madame Peronne sera en état de partir devant que ceci arrive: si elle ne l'est point, je vous prie de la vouloir dépêcher, car je fais état de accoucher au commencement de mars tout au plus tard. Pardonnez-moi si je ne fais ma lettre plus longue. J'ai si mal à la tête que si ce n'eût été la joie que j'ai eue de votre heureux accouchement, je n'eusse pas su écrire; mais en quelque état que je sois, ce sera toujours plus à vous que à moi-même.

English translation (my own):

[December 1636.]
My dear heart,
The joy I have on hearing of your happy childbirth does not allow me to let Cize's nephew, whom he expressly sends, leave without rejoicing with you; and also if it weren't for my fear of doing as much as you do, I would be at war with you a bit. In this we have always been one like the other, as also in our affection for one another; except that I would dare say mine is the strongest and always will be, you wanting to give in in everything, out in that. I believe that Madame Peronne will be able to leave before this happens: if she does not, I beg you to hurry her, for I am reporting that she will give birth at the beginning of March at the latest. Forgive me if I don't make my letter longer. My head hurts so much that if it had not been for the joy I had at your happy childbirth, I would not have known how to write; but however I may be, it will always be more for you than for myself.

Note: Christine had given birth to twin daughters, Henriette Adelaide of Savoy and Catherine Beatrice of Savoy, on November 6, 1636.

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