Saturday, September 11, 2021

Queen Mary I of England's letter to Ferdinand I, Holy Roman Emperor, dated November 1553

Source:

Papiers d'État du cardinal de Granvelle (documents inédits sur la histoire de France), volume 4, page 147, published by Antoine Perrenot de Granvelle and Charles Weiss, 1841



Above: Queen Mary I of England, painted by Anthonis Mor.


Above: Ferdinand I, Holy Roman Emperor, painted by Hans Bocksberger the Elder after Jakob Seisenegger.

The letter:

Monsr mon bon frère et cousin: J'ay receu deux voz lettres, l'une par l'ambassadeur de l'empereur devers moy, l'aultre par le secrétaire du Sr Martin de Guzman: et quant à la première, je tiens que ledict ambassadeur vous aura escript ce [que] je luy dis; quant à la seconde, je vous mercie très-affectueusement, monsieur, la bonne souvenance qu'avez de moy, de mez affaires et de ce royaulme, la grande et sincère affection que vous et monsr l'archiduc, mon cousin, me portez et l'honneur que [vous] me faictes par conseiller ouverture de mariaige; en quoy [vous] faictes office de bon et vertueux prince, parent et amy, que accroist l'obligation que j'ay envers vous dèz longtemps. Vous advertissant que ceulx de mon conseil, voire le parlement de ce royaulme, m'ont persuadé de me incliner à mariaige, jà çois ma propre affection et eaige dissentit, soubz espoir de postérité, bien et tranquillité du royaulme par moien d'icelluy; me faisant assez entendre par motz couvers et retenuz que, combien la volunté de ceulx quilz entrent en mariaige doige estre libre, si est-ce, pour beaulcop de respectz, ilz désiroient que ce fût à personnaige du royaulme, si se treuvoit en icelluy à propos. Sur quoy je n'ay encoires prins aultre résolution, pour estre tant empesché ès choses concernans l'establissement de ce royaulme, le parlement, la religion, la police et bonne administration de justice, que je n'ay eu loisir communicquer avec mondict conseil ce qu'il convient sur ce point, qu'est de conséquence et importance telle que [vous] considérez par voz lettres. Mais aiant advisé avec icelluy, que sera après ledict parlement, je ne fauldray de vous informer de la résolution en toute confidence et bonne correspondance; et n'est besoing avoir aultre tesmoignaige des grandes qualitez et vertuz qui sont en monsr mon cousin l'archiduc, pour ce que les effectz et actions les tesmoingnent assez. Vous priant, monsieur, prandre ma responce de bonne part, comme procédant de celle qui veult à jamais demeurer vostre humble cousine et bonne seur et amie, priant le Créateur qui vous doint, monsr mon bon frère et cousin, en toute prospérité, bonne et longue vie. A Londre, le ... de novembre.
MARIE.

With modernised spelling:

Monsieur mon bon frère et cousin: J'ai reçu deux vos lettres, l'une par l'ambassadeur de l'empereur devers moi, l'autre par le secrétaire du Sieur Martin de Guzman: et quant à la première, je tiens que ledit ambassadeur vous aura écrit ce [que] je lui dis; quant à la seconde, je vous mercie très affectueusement, monsieur, la bonne souvenance qu'avez de moi, de mes affaires et de ce royaume, la grande et sincère affection que vous et monsieur l'archiduc, mon cousin, me portez et l'honneur que [vous] me faites par conseiller ouverture de mariage; en quoi [vous] faites office de bon et vertueux prince, parent et ami, que accroît l'obligation que j'ai envers vous dès longtemps. Vous avertissant que ceux de mon conseil, voir le parlement de ce royaume, m'ont persuadé de me incliner à mariage, jà sois ma propre affection et âge dissentit, sous espoir de postérité, bien et tranquillité du royaume par moyen d'icelui; me faisant assez entendre par mots couverts et retenus que, combien la volonté de ceux qu'ils entrent en mariage doit être libre, si est-ce, pour beaucoup de respects, ils désiraient que ce fût à personnage du royaume, si se treuvait en icelui à propos. Sur quoi je n'ai encore pris autre résolution, pour être tant empêchée ès choses concernants l'établissement de ce royaume, le parlement, la religion, la police et bonne administration de justice, que je n'ai eu loisir communiquer avec mondit conseil ce qu'il convient sur ce point, qu'est de conséquence et importance telle que [vous] considérez par vos lettres. Mais ayant avisé avec icelui, que sera après ledit parlement, je ne faudrai de vous informer de la résolution en toute confidence et bonne correspondance; et n'est besoin avoir autre témoignage des grandes qualités et vertus qui sont en monsieur mon cousin l'archiduc, pour ce que les effets et actions les témoignent assez. Vous priant, monsieur, prendre ma réponse de bonne part, comme procédant de celle qui veut à jamais demeurer votre humble cousine et bonne sœur et amie, priant le Créateur qui vous donne, monsieur mon bon frère et cousin, en toute prospérité, bonne et longue vie. A Londres, le ... de novembre.
MARIE.

English translation (my own):

Sir my good brother and cousin: I have received two of your letters, one by the Emperor's ambassador to me, the other by the secretary of Lord Martin de Guzman: and as for the first, I wish that the said ambassador will have written to you what I tell him; as for the second, I would like to thank you very affectionately, sir, for the good remembrance that you have of me, of my affairs and of this kingdom, the great and sincere affection that you and the Archduke, my cousin, have for me and the honour that you do me by advising me marriage, in which you serve as a good and virtuous prince, relative and friend, which increases the obligation which I have towards you for a long time. Warning you that those of my council, to see the parliament of this kingdom, have persuaded me to bow to marriage, my own affection and age already said, under hope of posterity, good and peace of the kingdom by means of it; making me understand enough by covered and withheld words that, how much the will of those they enter into marriage must be free, if it is, for many respects, they wished that it was to personage of the kingdom, if it was about that. On which I have not yet taken another resolution, to be so prevented from matters concerning the establishment of this kingdom, parliament, religion, the police and good administration of justice, that I have had no leisure to communicate with my said advice what is appropriate on this point, which is of consequence and importance as you consider by your letters. But having advised with it, what will be after the said parliament, I will not have to inform you of the resolution in all confidence and good correspondence; and there is no need to have other testimony of the great qualities and virtues which are in my cousin the Archduke, for the effects and actions to bear witness to them sufficiently. Praying to you, sir, take my answer in good part, as proceeding from that which will forever be your humble cousin and good sister and friend, praying to the Creator who gives you, sir my good brother and cousin, in all prosperity, good and long life. In London, November ...
Mary.

Notes: In accordance with the nobility's ideals in the early modern era, kings and queens considered themselves siblings; when talking to someone of a lower rank than their own, they would refer to that person as "my cousin", regardless of whether or not they were related. Sometimes they would call each other cousins, as is seen here.

mercier = remercier (to thank).

jà = déjà (already).

treuver = trouver (to find).

è = dans le/la/les (in the).

mondit = ledit de moi (my aforementioned).

confidence = confiance (confidence).

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