Source:
Lettres de Madame de Maintenon, volume 1, 1757
The letter:
De Saint-Germain, le 18 Septembre 1664.
Nous avons fait vœu, mon cher cousin, de passer ici une partie de l'automne; vous ferez donc sans nous la vendange: croyez qu'il n'y a qu'une résolution aussi forte que celle que nous avons prise, qui puisse nous faire refuser vos offres. Nous menons ici une vie fort uniforme, très-agréable pourtant. Madame de Fiesque, Beuvron, Mlle. de Praslin et Coulanges, nous donnent tous les soirs un petit concert. L'abbé fait des vers, on nous lit ceux qui nous viennent de Paris. Nous avons la matinée à nous; et le reste de la journée, nous le donnons au jeu, à la conversation, à la musique. A Saint-Germain, tout est plaisir; à Paris, tout ennuie, tout endort.
Les jours sont plus sereins, les zéphyrs sont plus doux:
C'est dans ces lieux charmants que regne l'innocence:
Un amant malheureux y dit tout ce qu'il pense:
Que vos courtisans soient jaloux!
Du bonheur ils ont l'apparence,
Nous en avons la jouissance.
D'un favori superbe ils craignent le courroux;
d'amour seul nous craignons les coups.
L'art semble fait pour eux, et pour nous la nature.
Les fruits sont nos repas, les fleurs notre parure.
Nul autre miroir parmi nous,
Que le crystal d'une onde pure.
Adieu, mon cher cousin, et bonnes vendanges.
English translation (my own):
From Saint-Germain, September 18, 1664.
We have made a vow, my dear cousin, to spend part of the autumn here; you will therefore harvest without us: believe that there is only one resolution as strong as the one we have taken which can make us refuse your offers. We lead a very uniform life here, yet very pleasant. Madame de Fièsque, Beuvron, Mademoiselle de Praslin and Coulanges give us a little concert every evening. The abbot writes verses, they read us those that come to us from Paris. We have the morning to ourselves; and the rest of the day we give it to play, conversation, music. In Saint-Germain, everything is pleasure; in Paris, everything bores, everything lulls one to sleep.
The days are more serene, the zephyrs are sweeter:
Innocence reigns in these charming places:
An unhappy lover says everything he thinks to it:
May your courtesans be jealous!
Of happiness they have the appearance,
Of it we have the enjoyment.
From a superb favourite they fear wrath;
from love alone we fear blows.
Art seems made for them, and nature for us.
Fruits are our meals, flowers our adornment.
No other mirror among us,
Than the crystal of a pure wave.
Farewell, my dear cousin, and good harvest.
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