Friday, February 12, 2021

Henrietta Maria of France's letter to her sister Christine, Duchess of Savoy, year 1632 or 1633, likely after the birth of François-Hyacinthe on September 14, 1632

Source:

Lettres de Henriette-Marie de France, reine d'Angleterre a sa soeur Christine, Duchesse de Savoie, published by Hermann Ferrero, Bocca Frères, Rome, 1881



Above: Henrietta Maria of France, queen consort of England, painted by unknown artist after Sir Anthony van Dyck.


Above: Christine Marie of France, Duchess of Savoy, artist unknown.


Above: François-Hyacinthe, Duke of Savoy, who was born just recently before this letter was written.

The letter:

Mon cher cœur. Je vous demande mille pardons sy je n'ay envoyé Vantellet plus tost pour me réjouir avec vous de vostre heureux accouchemant. Croyés que se n'est pas manque d'affection, car mon cœur est tellement vostre que je n'ay point de plus grande joye que de me pouvoir réjouir avec vous de quelque bonheur qui vous arive. Mais l'on m'a dit que vous veniés en France tellement que j'ay retardé le voyage pour savoir se qui en estoit, ne voulant pas manquer à se point de ne pas envoyer jusque à Turin pour savoir aussy des nouvelles de mes chers neupeveu et niepse. J'é creu en mesmes tanps que vous n'oriés pas désagréable des chevaux de se péis, sachant que vous aymés tant la chase. Pardonnés pour leur beauté; mais, pour leur bonté, je vous en assure, et aussy la fason que nous sommes abiliés quant nous y alons, qui est tout ce qui se trouve en se péis. S'est seullemant des eschantilons; sy vous les trouvés bons, je vous en envoyray davantage, et aussy je vous prie de les resevoir comme d'une personne qui vous ayme plus qu'elle-mesme; car autremant s'est sy peu de chose que sy je n'estois assurée de vostre afections, je ne l'oserois envoyer. Mais mon cœur qui va avec vous le fera acsepeter, car je porte envie à Vantelet qui vous vera, et toutes ses choses qui n'ont point de santemant horont le bonheur d'estre regardé de vous; et moy que suis sy malheureuse que je ne puis pas voir selle à qui je suis plus à elle qu'elle-mesme.

Il y a un grand cheval noir que je vous recomande, car je monte desus. Il est fort bon.

Quant Bonport estoit ysy, il me dit que il vous porteroit des petits bas de lesne pour des enfans, s'est pourquoy je vous en envoy et des petits gans aussy. Autremant je n'use pas envoyer sela et aussy du drap de ce péis pour mon frère vostre mary et sis chevaux pour luy que je vous envoye à vous pour luy donner.

With modernised spelling:

Mon cher cœur. Je vous demande mille pardons si je n'ai envoyé Vantelet plus tôt pour me réjouir avec vous de votre heureux accouchement. Croyez que se n'est pas manque d'affection, car mon cœur est tellement votre que je n'ai point de plus grande joie que de me pouvoir réjouir avec vous de quelque bonheur qui vous arrive. Mais l'on m'a dit que vous veniez en France tellement que j'ai retardé le voyage pour savoir se qui en était, ne voulant pas manquer à ce point de ne pas envoyer jusqu'à Turin pour savoir aussi des nouvelles de mes chers neveu et nièce. J'ai cru en mêmes temps que vous n'oriez pas désagréable des chevaux de ce pays, sachant que vous aimez tant la chasse. Pardonnés pour leur beauté; mais, pour leur bonté, je vous en assure, et aussi la façon que nous sommes habiliés quand nous y allons, qui est tout ce qui se trouve en ce pays. C'est seulement des échantillons; si vous les trouvez bons, je vous en envoyerai davantage, et aussi je vous prie de les recevoir comme d'une personne qui vous aime plus qu'elle-même; car autrement s'est si peu de chose que si je n'étais assurée de votre affection, je ne l'oserais envoyer. Mais mon cœur qui va avec vous le fera accepter, car je porte envie à Vantelet qui vous vera, et toutes ces choses qui n'ont point de sentiment auront le bonheur d'être regardé de vous; et moi que suis si malheureuse que je ne puis pas voir celle à qui je suis plus à elle qu'elle-même.

Il y a un grand cheval noir que je vous recommande, car je monte dessus. Il est fort bon.

Quand Bonport était ici, il me dit qu'il vous porterait des petits bas de lesne pour des enfants, c'est pourquoi je vous en envoie et des petits gants aussi. Autrement je n'use pas envoyer cela et aussi du drap de ce pays pour mon frère votre mari et ses chevaux pour lui que je vous envoie à vous pour lui donner.

English translation (my own):

My dear heart. I ask you a thousand pardons if I did not send Vantelet sooner to rejoice with you on your happy childbirth. Believe that this is not a lack of affection, for my heart is so much yours that I have no greater joy than to be able to rejoice with you at some happiness that is happening to you. But I was told that you came to France so much that I delayed the trip to find out what was going on, not wanting to miss this point not to send to Turin to also hear from my friends. dear nephew and niece. At the same time, I believed that you did not disagree with the horses of this country, knowing that you love hunting so much. Forgiven for their beauty; but, for their goodness I assure you, and also the way that we are empowered when we go there, which is all that is in this country. It's only samples; if you find them good, I will send you more, and also I beg you to receive them as from a person who loves you more than herself; for otherwise it has become so little that if I were not assured of your affection, I would not dare to send it. But my heart which goes with you will make it accepted, for I envy Vantelet who will see you, and all these things which have no feeling will have the happiness of being looked at by you; and I am so unhappy that I cannot see the one to whom I belong more to her than to herself.

There is a large black horse that I recommend to you, because I ride on him. He is very good.

When Bonport was here, he told me that he would bring you little stockings for the children, which is why I send you some and little gloves too. Otherwise I do not use to send this and also some cloth from this country for my brother your husband and his horses for him that I send to you to give to him.

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