Friday, February 12, 2021

Henrietta Maria of France's letter to Pope Urban VIII, dated April 6, 1625

Source:

Lettres inédites de Henriette-Marie de France, reine d'Angleterre, edited and published by Charles, comte de Baillon, E. Perrin, Paris, 1884



Above: Henrietta Maria of France, queen consort of England, artist unknown.


Above: Pope Urban VIII, painted by Pietro da Cortona.

The letter:

Très-sainct Père,
J'ay sceu et appris par le roy monseigneur les soigneux et prudens conseils et advertissemens qu'il a pleu à Vostre Saincteté luy donner, sur l'occasion du traicté qui a esté faict pour la mariage de monsieur le prince de Wales et de moy, pour les choses qui pouvoient regarder la seureté de ma conscience et des miens et ma dignité, estant en Angleterre, comme aussi pour le bien de la religion et la liberté des catholiques de ce royaume. Ce que Sa Majesté ayant accomply selon le zèle qu'elle a pour ladicte religion et sa singulière affection et bienveillance, dont il luy plaist m'honorer, comme tous ces bons et sérieux offices m'apportent la plus grande consolation que je puisse recevoir en l'accomplissement de ce mariage, n'ayant rien au monde qui me soit si cher que la seureté de ma conscience et le bien de ma religion, suivant la bonne nourriture et les instructions que j'ay receues de la royne madame ma mère, j'ay creu estre de mon debvoir de rendre, comme je fais, très-humbles grâces à Vostre Saincteté de ce qu'il luy a pleu y contribuer de sa part, luy donnant ma foy et ma parole, en conscience et en conformité de celle que j'ay donnée à Sa Majesté, que si tant est qu'il plaise à Dieu bénir ce mariage, en sorte qu'il me fasse la grâce de me donner lignée, je ne feray aucune eslection que de personnes catholiques, pour nourrir et eslever les enfans qui en pourront naistre ou pour leur rendre aucune aultre sorte de service, et ne donneray charge pour faire le choix de ces officiers qu'à des catholiques, les obligeant à n'en point prendre d'aultres que de la mesme religion; dont je supplie très-humblement Vostre Béatitude de prendre toute confiance et me faire l'honneur de me croire,
Très-sainct Père,
Vostre très-dévote fille,
HENRIETTE-MARIE.
Paris, le sixième avril 1625.

With modernised spelling:

Très-saint Père,
J'ai su et appris par le roi monseigneur les soigneux et prudents conseils et advertissements qu'il a plu à Votre Sainteté lui donner, sur l'occasion du traité qui a été fait pour la mariage de monsieur le prince de Wales (Galles) et de moi, pour les choses qui pouvaient regarder la sureté de ma conscience et des miens et ma dignité, étant en Angleterre, comme aussi pour le bien de la religion et la liberté des catholiques de ce royaume. Ce que Sa Majesté ayant accompli selon le zèle qu'elle a pour ladite religion et sa singulière affection et bienveillance, dont il lui plaît m'honorer, comme tous ces bons et sérieux offices m'apportent la plus grande consolation que je puisse recevoir en l'accomplissement de ce mariage, n'ayant rien au monde qui me soit si cher que la sureté de ma conscience et le bien de ma religion, suivant la bonne nourriture et les instructions que j'ai reçues de la reine madame ma mère, j'ai cru être de mon devoir de rendre, comme je fais, très-humbles grâces à Vostre Sainteté de ce qu'il lui a plu y contribuer de sa part, lui donnant ma foi et ma parole, en conscience et en conformité de celle que j'ai donnée à Sa Majesté, que si tant est qu'il plaise à Dieu bénir ce mariage, en sorte qu'il me fasse la grâce de me donner lignée, je ne ferai aucune élection que de personnes catholiques, pour nourrir et élever les enfants qui en pourront naître ou pour leur rendre aucune autre sorte de service, et ne donnerai charge pour faire le choix de ces officiers qu'à des catholiques, les obligeant à n'en point prendre d'autres que de la même religion; dont je supplie très-humblement Votre Béatitude de prendre toute confiance et me faire l'honneur de me croire,
Très-saint Père,
Votre très-dévote fille,
HENRIETTE-MARIE.
Paris, le sixième avril 1625.

English translation (my own):

Most Holy Father,
I have known and learned from the King monsignor the careful and prudent advice and announcements which Your Holiness has pleased to give him on the occasion of the treaty which has been made for the marriage of the Prince of Wales and myself, for the things which could concern the security of my conscience and miens and my dignity, being in England, as also for the good of the religion and the freedom of the Catholics of this kingdom. What His Majesty having accomplished according to his zeal for the said religion and his singular affection and benevolence, with which he pleases to honour me, as all these good and serious offices bring me the greatest consolation that I can receive in the fulfillment of this marriage, having nothing in the world which is so dear to me as the security of my conscience and the good of my religion, following the good nourishment and instructions which I received from the queen madame my mother, I believed it was my duty to render, as I do, very humble thanks to Your Holiness for what it pleased you to contribute to it on your part, giving you my faith and my word, in conscience and in conformity of the one that I gave to His Majesty, that if it so pleases God to bless this marriage, so that you will do me the grace to give me lineage, I will make no election except of Catholic people, to feed and raise the children who may be born from it or to render them any other kind of service, and I will give charge to make the choice of these officers only to Catholics, obliging them not to take any other than of the same religion; of which I very humbly beg Your Beatitude to take all the confidence and do me the honour of believing me,
Most Holy Father,
Your most devoted daughter,
Henrietta Maria.
Paris, April 6, 1625.

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