Wednesday, February 24, 2021

Madame de Sévigné's letter to Roger de Rabutin, Comte de Bussy, dated August 14, 1668

Source:

Lettres, compiled by Hachette Monmerqué, 1862



Above: Madame Marie de Rabutin-Chantal, Marquise de Sévigné, painted by Claude Lefèbvre.


Above: Roger de Rabutin, Comte de Bussy, painted by Claude Lefèbvre.

The letter:

À Paris, ce 14e août 1668.
J'ai reçu votre dernière lettre, j'y ferai réponse l'un de ces jours; j'ai bien des choses à y répondre. Bon Dieu, quelles apostilles n'y ferai-je point! mais je n'ai pas de loisir aujourd'hui.

Je donnerai votre placet quand on me l'apportera.

... . Il met en ordre tous les titres de la noblesse de Champagne; les Coligny, les Étauges et plusieurs autres ont paru à l'envi. Il en est à nos Rabutins; il me paroît de conséquence qu'ils aient de quoi se parer aussi bien que les autres. M. de Caumartin a dit qu'il étoit persuadé qu'il y avoit des titres pour deux noblesses. Cette exagération prétendue m'a paru une médisance. Il me semble que nous avons de quoi faire quatre ou cinq gentilhommes les uns sur les autres. Je vous prie, mon cher cousin, de m'envoyer les copies de tout ce que vous avez; et pour qu'elles soient plus authentiques, faites-les copier par-devant l'intendant de votre province: ne manquez pas à cela, il y va de l'honneur de notre maison. On ne peut pas être plus vive sur cela que je le suis. Adieu: faites réponse à ceci, je vous écrirai plus à loisir.

English translation (my own):

Paris, August 14, 1668.
I have received your last letter, I will answer it one of these days; I have many things to answer. Good God, what apostilles will I not make there! but I have no leisure today.

I will give your placet when it is brought to me.

.... He puts in order all the titles of the nobility of Champagne; the Coligny, the Étauges and several others appeared at will. It is with our Rabutins; it seems to me of consequence that they have something to adorn themselves as well as the others. Monsieur de Caumartin has said that he was convinced that there were titles for two nobility. This alleged exaggeration struck me as backbiting. It seems to me that we have enough to do with four or five gentlemen on top of each other. I beg you, my dear cousin, to send me copies of everything you have; and so that they are more authentic, have them copied in front of the steward of your province: do not miss this, it is in the honour of our house. You can't be more keen on this than I am. Farewell; reply to this, I will write to you more at leisure.

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