Sources:
Lettres, compiled by Hachette Monmerqué, 1862
The Letters of Madame de Sévigné to her Daughter and Friends, edited and translated by Sarah Josepha Hale, 1878
Above: Madame Marie de Rabutin-Chantal, Marquise de Sévigné, painted by Claude Lefèbvre.
Above: Roger de Rabutin, Comte de Bussy, painted by Claude Lefèbvre.
The letter:
À Paris, ce 6e juin 1668.
Je vous ai écrit la dernière, pourquoi ne m'avez-vous point fait de réponse? Je l'attendois, et j'ai compris à la fin que le proverbe italien disoit vrai: Chi offende, non perdona.
Cependant je reviens la première, parce que je suis de bon naturel, et que cela même fait que je vous aime, et que j'ai toujours eu une pente et une inclination pour vous qui m'a mise à deux doigts d'être ridicule à l'égard de ceux qui savoient mieux que moi comme j'étois avec vous.
Mme d'Epoisse m'a dit qu'il vous étoit tombé une corniche sur la tête, qui vous avoit extrêmement blessé.
Si vous vous portiez bien, et que l'on osât dire de méchantes plaisanteries, je vous dirois que ce ne sont pas des diminutifs qui font du mal à la tête de la plupart des maris: ils vous trouveroient bien heureux de n'être offensé que par des corniches. Mais je ne veux point dire de sottises; je veux savoir auparavant comment vous vous portez, et vous assurer que par la même raison qui me rendoit foible quand vous aviez été saigné, j'ai senti de la douleur de celle que vous avez eue à la tête. Je ne pense pas qu'on puisse porter plus loin la force du sang. Ma fille a pensé être mariée. Cela s'est rompu, je ne sais pourquoi. Elle vous baise les mains, et moi à toute votre famille.
English translation (from source 2):
PARIS, June 3, 1668.
I wrote to you the last; why have you not answered my letter? I have been expecting to hear from you, and I have at length found the Italian proverb true: chi offende non perdona — the offender never pardons.
Madame d'Assigny has informed me that part of a cornice has fallen upon your head, and hurt you considerably. If you were well, and I dared exercise a little wicked wit upon the occasion, I should tell you that they are not trifling ornaments like these that injure the heads of husbands in general; and that it would be a fortunate circumstance for them if they met with no worse evil than the fall of a cornice. But I will not talk nonsense; I will first know how you are, and assure you that the same reason which made me languid when you were bled, gives me the headache from your accident. The ties of relationship can not, I think, be carried further than this.
My daughter was on the point of marriage. The affair is broken off, I hardly know why. She kisses your hand; I do the same to your whole family. Have you done any thing yet with regard to the court? Pray let me know how you stand there.
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