Monday, February 22, 2021

Queen Mary II's letter to Electress Sophia of Hanover, dated June 2/12, 1690

Source:

Memoirs of Mary, queen of England (1689-1693), together with her letters, etc., edited by Richard Doebner, Leipzig, Veit & comp., 1886



Above: Queen Mary II of England, painted by Sir Peter Lely.


Above: Electress Sophie of Hanover, artist unknown.

The letter:

Ma cousine. Quoi que je me sers a present du retour du sieur Schutz pour vous escrire, j'espere que vous me feres la justice de croire que je n'aures pas negligee plus longue tamps a repondre a vostre obligente letre du 7/17 du mois passee. Si ce que j'ay dit a este quelque consolation, je vous assure que j'en ay autent besoin moi mesme, le Roy estant sur son depart. Je ne peut pas me vanter d'aucune force d'esprit, mais je voye qu'on s'acoustume a des aflictions. J'en ay eu depuis si longue temps qu'elle ne me sont plus nouvell; celle icy pourtant me paroit encore le plus grande. Vous jugeres bien que si j'ay toute la raisson du monde d'estre en paine pour un marry et j'ose dire une tele marry, je suis pourtant encore fille et ne scay quel souhaits je dois faire pour une pere. Vous avez bien voulu entre dans mes sentiments, ce qui me donne le courage de vous en escrire a present, et me semble aussi que nous sommes asses proche pour prendre cette libertee; cependent je vous dois demander pardon de vous venir ainssi importuner de mes triste panssees. Dieu seull me peut soulager, et j'ay eu l'experience de sa bonte paternele en d'autres rencontres ce qui me donne de l'esperence pour le present. Encore une fois je vous demande pardon, vous l'imputeres a l'excese de ma douleur presente et la confience que j'ay en vostre amitie. J'espere que je trouveres des ocations a vous temoigner la miene, estant avec toute la sincerite imaginable, ma cousine,
vostre tres afectionee cousine
Marie R.
de Kinsington ce 12/2 de Juin 1690.

With modernised spelling:

Ma cousine. Quoique je me sers à présent du retour du sieur Schutz pour vous écrire, j'espère que vous me ferez la justice de croire que je n'aurais pas negligé plus longtemps à repondre à votre obligeante lettre du 7/17 du mois passé. Si ce que j'ai dit a été quelque consolation, je vous assure que j'en ai autant besoin moi-même, le Roi étant sur son depart. Je ne peut pas me vanter d'aucune force d'esprit, mais je vois qu'on s'accoutume a des afflictions. J'en ai eu depuis si longtemps qu'elle ne me sont plus nouvelle; celle ici pourtant me paraît encore le plus grande. Vous jugerez bien que si j'ai toute la raison du monde d'être en peine pour un mari, et j'ose dire un tel mari, je suis pourtant encore fille et ne sais quels souhaits je dois faire pour un père. Vous avez bien voulu entre dans mes sentiments, ce qui me donne le courage de vous en écrire à présent, et me semble aussi que nous sommes assez proches pour prendre cette liberté; cependant je vous dois demander pardon de vous venir ainsi importuner de mes tristes pensées. Dieu seul me peut soulager, et j'ai eu l'expérience de sa bonté paternelle en d'autres rencontres, ce qui me donne de l'espérance pour le présent. Encore une fois je vous demande pardon, vous l'imputerez a l'excès de ma douleur présente et la confiance que j'ai en votre amitié. J'espère que je trouverai des occasions à vous témoigner la mienne, étant avec toute la sincérité imaginable, ma cousine,
votre très affectionnée cousine
Marie R.
de Kensington ce 12/2 de Juin 1690.

English translation (my own):

My cousin,
Although I am now using Sir Schutz's return to write to you, I hope you will do me justice to believe that I would not have neglected any longer to reply to your obliging letter of 7/17 of the past month. If what I have said has been any consolation, I assure you that I need it as much myself, the King being on his departure. I cannot boast of any strength of spirit, but I see that one gets used to afflictions. I've had them for so long that they are not new to me; the one here, however, still seems to me the greatest. You will judge that if I have all the reason in the world to be in pain for a husband, and I dare say such a husband, I am still a girl and do not know what wishes I should make for a father. You have kindly entered into my feelings, which gives me the courage to write to you now, and also seems to me that we are close enough to take this freedom; however, I must ask your forgiveness for coming to bother you with my sad thoughts. God alone can relieve me, and I have had the experience of His fatherly goodness in other encounters, which gives me hope for the present. Once again I beg your pardon, you will blame it on the excess of my present pain and the confidence I have in your friendship. I hope I will find opportunities to witness mine to you, being with all imaginable sincerity, my cousin,
Your most affectionate cousin
Mary R.
From Kensington, 2/12 June, 1690.

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