Sunday, March 21, 2021

Henrietta Maria of France's letter to her sister Christine, Duchess of Savoy, year 1635

Source:

Lettres de Henriette-Marie de France, reine d'Angleterre a sa soeur Christine, Duchesse de Savoie, published by Hermann Ferrero, Bocca Frères, Rome, 1881



Above: Henrietta Maria of France, queen consort of England, with her husband King Charles I, painted by Sir Anthony van Dyck.


Above: Christine Marie of France, Duchess of Savoy, artist unknown.

The letter:

Mon cher cœur. Je suis sy ravye de pouvoir vous escrire plus souvant que je n'ay fait par le passé, par le moyen de M.r Filding qui s'en va enbassadeur à Venyse pour le Roy monseigneur. J'espère aussy que, par son moyen, j'oray plus souvant de vos nouvelles, estant une chose qui me réjouit extrèmemant de resevoir de vos lettre et de vous pouvoir témoygner par les mienes la passion que j'ay pour vous, que je suis sy malhureuse que de ne la vous pouvoir faire paroistre par un servise. Mais, sy l'ocation s'en présante jamais, vous verés que je seray plus pronte à le faire que à le dire, vous priant de le croyre, et que en se qui est en se pauvre péis de me vouloir commander sy vous voulés avoir quelques chose, car tout ce qui est en mon pouvoir est à vous, y estant moy-mesme.

With modernised spelling:

Mon cher cœur. Je suis si ravie de pouvoir vous écrire plus souvent que je n'ai fait par le passé, par le moyen de Mr. Fielding qui s'en va ambassadeur à Venise pour le Roi monseigneur. J'espère aussi que, par son moyen, j'aurai plus souvent de vos nouvelles, étant une chose qui me réjouit extrêmement de recevoir de vos lettres et de vous pouvoir témoigner par les miennes la passion que j'ai pour vous, que je suis si malheureuse que de ne la vous pouvoir faire paraître par un service. Mais, si l'occasion s'en présente jamais, vous verrez que je serai plus pronte à le faire que à le dire, vous priant de le croire, et qu'en ce qui est en ce pauvre pays de me vouloir commander si vous voulez avoir quelque chose, car tout ce qui est en mon pouvoir est à vous, y étant moi-même.

English translation (my own):

My dear heart. I am so delighted to be able to write to you more often than I have done in the past, through Mr. Fielding, who is going as ambassador to Venice for monsigneur the King. I also hope that, by his means, I will hear from you more often, being something that I am extremely happy to receive from your letters and to be able to testify to you through mine of the passion that I have for you, that I am so unhappy that I cannot make it appear to you by a service. But, if the opportunity ever presents itself, you will see that I will be more ready to do it than to say it, begging you to believe it, and that as far as this poor country is concerned to wish to command me if you want to have something, for all that is in my power is yours, being there myself.

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