Sources:
Lettres, compiled by Hachette Monmerqué, 1862
Above: Madame de Sévigné, artist unknown.
Above: Roger de Rabutin, Comte de Bussy, painted by Claude Lefèbvre.
The letter:
À Paris, ce 1er août 1669.
Puisque vous m'assurez que vous avez autant d'esprit qu'à l'ordinaire, je m'en vais vous écrire, avec promesse que si je suis jamais assez heureuse pour vous voir, et que vous soyez d'assez bonne humeur pour vous laisser battre, je vous ferai rendre votre épée aussi franchement que vous l'avez fait rendre autrefois à d'autres. Vous voyez que je n'ai pas oublié la journée des combats singuliers, ou pour mieux dire, tout le voyage, dont je fais si souvent une très-agréable commémoration. Vous croyez bien que, m'en souvenant comme je fais, je n'ai pas de peine à croire que personne n'a plus d'esprit que vous; et c'est aussi ce qui m'a fait crier miséricorde, quand j'ai cru vous avoir vu moins badin, et moins intelligent qu'à l'ordinaire. Je finis cette guerre jusqu'à ce que nous soyons en présence.
Cependant souvenez-vous que je vous ai toujours aimé naturellement, et que je ne vous ai jamais haï que par accident.
English translation (my own):
Paris, August 1, 1669.
Since you assure me that you have as much wit as usual, I will write to you, with a promise that if I am ever happy enough to see you, and you are in a good enough humour to let yourself be beat, I will make you return your sword as frankly as you made it formerly to others. You see that I have not forgotten the day of the single combats, or to put it better, the whole daytime, of which I so often make a very pleasant commemoration. You can imagine that, remembering it as I do, I have no difficulty in believing that no one has more wit than you; and that is also what made me cry for mercy, when I thought I saw you less playful and less intelligent than usual. I end this war until we are in presence.
However, remember that I have always loved you naturally, and that I have never hated you except by accident.
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