Source:
Nya handlingar rörande Skandinaviens historia, Volume 27, Elmen och Granberg, 1845
Above: King Kristina of Sweden, painted by Abraham Wuchters.
Above: Count Palatine Karl Gustav, later King Karl X Gustav of Sweden, painted by Sébastien Bourdon.
The letter:
Monsieur mon Cousin, Jl semble vostre lestre me convie a expliquer le sens de celle que ie vous ay escrit dernierement, l'assurance que iay de navoir pas besoign de justifier mes actions par baucoup de parolles aupres d'une personne qui a des sentiments pour mon avantage tels que ie le puis souhaitter, me mest pour cette fois la plume a la main pour vous asseurer, que si vous aues trouve quelque parole dans ma presedante qui n'ayt exprime au naif mes sentimens comme ie l'eus peut estre souhaitte, tout cela n'a este que le defaut de ma plume, Car pour moy ie sais bien que mon intention a tousiours este et l'est encore, de vous asseurer d'une tres sinsere et tres constante affection, de la quelle ie desire de vous donner des preuves qui vous tesmoingeront que sa grandeur est telle que sans faire tort a moy ie vous la puisse accorder, vous saues Monsieur ce que ie veux dire, et vous songes que ce sont les sentiments qui m'accompangeront au tombau, pour ce qu'est asteur de vos lestres et la crainte que vous avez qu'elles ne m'importuneront, Je vous prie d'oster de vostre esprit une opinion si mal fonde, et me faire le plaisir de croire quelles ne peuvent que m'estre tres cheres, puisque ie le considere comme le marque d'une affection qui ne peut jamais estre ny importune ny desagreable a moy, Quant il vous plaira de la conserver dans les bornes qui son prescrittes
Monsieur
par Vostre tres affectione
Cousine et Amie
CHRISTINE.
Post Scriptum.
Monsieur le Comte vous baise treshumblement les mains avec asseurance d'une tel zele respect pour vostre merite, vous considereres s'il vous plaist quil ny a coeur au monde qui est tellement a vous ny qui merite mieux un amitie reciproque & sincere de vous que celluij de cet incomparable Comte, en fain sages que pour tesmoinger qu'on ... de bien il faut le faire voir en l'aimant.
Modernised spelling:
Monsieur mon Cousin, Il semble votre lettre me convie a expliquer le sens de celle que je vous ai écrit dernièrement, l'assurance que j'ai de n'avoir pas besoin de justifier mes actions par beaucoup de paroles auprès d'une personne qui a des sentiments pour mon avantage tels que je le puis souhaiter, me met pour cette fois la plume à la main pour vous assurer que si vous avez trouvé quelque parole dans ma précédente qui n'ait exprimé au naif mes sentiments comme je l'eus peut être souhaité, tout cela n'a été que le defaut de ma plume, car pour moi je sais bien que mon intention a toujours été et l'est encore, de vous assurer d'une très sincère et très constante affection, de laquelle je désire de vous donner des preuves qui vous témoigneront que sa grandeur est telle que, sans faire tort a moi, je vous la puisse accorder. Vous savez, Monsieur, ce que je veux dire, et vous songez que ce sont les sentiments qui m'accompagneront au tombeau, pour ce qu'est à cette heure de vos lettres et la crainte que vous avez qu'elles ne m'importuneront, Je vous prie d'ôter de votre esprit une opinion si mal fondée, et me faire le plaisir de croire qu'elles ne peuvent que m'être tres chères, puisque je le considere comme le marque d'une affection qui ne peut jamais être ni importune ni désagreable a moi, quand il vous plaira de la conserver dans les bornes qui sont préscrites,
Monsieur,
par votre très affectionée
Cousine et Amie
CHRISTINE.
Post Scriptum.
Monsieur le Comte vous baise très humblement les mains avec assurance d'une tel zèle respect pour votre mérite, vous considérerez s'il vous plaît qu'il n'y a cœur au monde qui est tellement a vous n'y qui mérite mieux un amitié reciproque & sincère de vous que celui de cet incomparable Comte, en fain sachez que pour témoigner qu'on ... de bien il faut le faire voir en l'aimant.
English translation (my own):
Sir my Cousin,
It seems your letter invites me to explain the meaning of the one I wrote to you recently, the assurance that I do not need to justify my actions with many words to a person who has feelings for my benefit as I may wish, this time putting my pen in my hand to assure you that if you have found some word in my previous one which did not express my feelings as naively as I did. may have been desired, all this was only the fault of my pen, because for me I know very well that my intention has always been and still is to assure you of a very sincere and very constant affection, of which I wish to give you proofs which will testify to you that its greatness is such that, without harming me, I can grant it to you. You know, Sir, what I mean, and you think that these are the feelings that will accompany me to the grave, for what your letters are at this hour and the fear that you have that they will importune me, I beg you to remove from your mind such an ill-founded opinion, and give me the pleasure of believing that they can only be very dear to me, since I consider it the mark of an affection that can never be either intrusive or disagreeable to me, when it pleases you to keep it within the limits which are prescribed,
Sir,
by your most affectionate cousin and friend,
Kristina.
P. S.
Monsieur le Comte very humbly kisses your hands with the assurance of such zeal and respect for your merit, you will please consider that there is no heart in the world which is so much yours and which better deserves a reciprocal & sincere friendship from you than that of this incomparable Count, behold, to testify that one ... of good it is necessary to show it by loving it.
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