Wednesday, December 30, 2020

King Kristina of Sweden's letter to Count Palatine Karl Gustav, year 1647

Source:

Nya handlingar rörande Skandinaviens historia, Volume 27, Elmen och Granberg, 1845



Above: King Kristina of Sweden, painted by David Beck.


Above: Count Palatine Karl Gustav, later King Karl X Gustav of Sweden, painted by Sébastien Bourdon.

The letter:

Stocholm le   Novemb. 1647.
Mon Cousin, Vostre longe absense me fait enfin desirer Votre retour et ie Vous demande pardon si ie me rends importune en vous prient de haster vostre retour iusques au noijl ie crois que vous aures asse gouste les plaissirs de la vie champestre pour souffrir qu'on vous parle de la ville, et ie serois marije d'interrompre en aucune facon vos plaisirs mais ausi crois ie que le changement ne ceroit pas mal apropos, Je vous lavoue, pour moy ie le desire auec grande passion et ie meurs d'envie de vous tesmoigner la sinserite de mon affection, et vous prie de croire que iambrasserois vous interes en toutte les chosses possibles, et ie fairois tout pour Vous ce que ie puis san præiudice de la persone de
CHRISTINE.

Modernised spelling:

Stockholm le   Novemb. 1647.
Mon Cousin, Votre longue absence me fait enfin désirer votre retour, et je vous demande pardon si je me rends importune en vous priant de hâter votre retour jusques au Noël. Je crois que vous aurez assez goûté les plaisirs de la vie champêtre pour souffrir qu'on vous parle de la ville, et je serais marije d'interrompre en aucune façon vos plaisirs, mais aussi crois je que le changement ne serait pas mal apropos. Je vous l'avoue, pour moi je le desire avec grande passion, et je meurs d'envie de vous témoigner la sincèrité de mon affection, et vous prie de croire que j'embrasserais vous intérêts en toutes les choses possibles, et je fairais tout pour vous ce que je puis sans préjudice de la personne de
CHRISTINE.

English translation (my own):

Stockholm, November 1647.
My Cousin,
Your long absence finally makes me desire your return, and I beg your pardon if I make myself importune by begging you to hasten your return until Christmas. I believe that you will have tasted the pleasures of country life enough to suffer someone to talk to you about the city, and I would be happy to interrupt your pleasures in any way, but also I believe that the change would not be inappropriate. I confess to you, for I myself desire it with great passion, and I am dying to testify to you the sincerity of my affection, and I beg you to believe that I will embrace your interests in all possible things, and I will do everything for you what I can without prejudice to the person of
Kristina.

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