Sources:
Lettres, compiled by Hachette Monmerqué, 1862
Above: Madame Marie de Rabutin-Chantal, Marquise de Sévigné, painted by Claude Lefèbvre.
Above: Roger de Rabutin, Comte de Bussy, painted by Claude Lefèbvre.
The letter:
Des Rochers, le 15e mars [1648].
Je vous trouve un plaisant mignon de me n'avoir pas écrit depuis deux mois. Avez-vous oublié que je suis, et le rang que je tiens dans la famille? Ah! vraiment petit cadet, je vous en ferai bien ressouvenir: si vous me lâchez, je vous réduirai au lambel. Vous savez que je suis sur la fin d'une grossesse, et je ne trouve en vous non plus d'inquiétude de ma santé que si j'étois encore fille. Eh bien, je vous apprends, quand vous en devriez enrager, que je suis accouchée d'un garçon, à qui je vais faire sucer la haine contre vous avec le lait, et que j'en ferai encore bien d'autres, seulement pour vous faire des ennemis. Vous n'avez pas eu l'esprit d'en faire autant, le beau faiseur de filles.
Mais c'est assez vous cacher ma tendresse, mon cher cousin; le naturel l'emporte sur la politique. J'avois envie de vous gronder de votre paresse depuis le commencement de ma lettre jusques à la fin; mais je me fais trop de violence, et il en faut revenir à vous dire que M. de Sévigné et moi vous aimons fort, et que nous parlons souvent du plaisir qu'il y a d'être avec vous.
English translation:
Des Rochers, March 15th, 1648.
I find you a cute joker that you haven't written to me for two months. Have you forgotten who I am, and where I stand in the family? Ah! really little young cadet, I will remind you of it — if you let go of me, I will reduce you to the label. You know that I am near the end of a pregnancy, and I would not find you worried about my health unless I were still a girl. Well, I am letting you know, when you should be enraged, that I have given birth to a boy, to whom I will make suck hatred against you with milk, and that I will do much more, only to make enemies. You didn't have the mind to do the same, you beautiful girl-maker.
But it is enough to hide my tenderness from you, my dear cousin, the natural prevails over the political. I wanted to scold you for your laziness from the beginning of my letter until the end; but I am doing myself too much violence, and I must come back to telling you that Monsieur de Sévigné and I love you very much, and that we often talk about the pleasure of being with you.
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